Un festival littérature, nature, musique, en Haute Provence
Du 24 juillet au 9 août, on parlera littérature, philosophie du monde, enjeu écologique, musique, au cœur du Lubéron.
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- Publié le 05-06-2023 à 12h13
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Un très beau festival littéraire belgo-français, Les Estivales du Haut Calavon, se tient désormais chaque année dans le Lubéron et la magique simplicité des Alpes-de-Haute-Provence, dans deux lieux, du 24 juillet au 9 août : les Davids et le Bleuet.
Entre les monts Ventoux et Lure, le Calavon prend sa source à Banon puis s’écoule, de gorge en ravine, vers la vallée du Luberon.
Dans ce site sauvage et préservé, les Estivales programment chaque été aux Davids – domaine viticole à l’initiative de ce festival – et à la librairie Le Bleuet, des rencontres littéraires, philosophiques et musicales qui chantent le territoire et méditent les soubresauts du monde.
Banon, village haut perché abrite la plus belle librairie de France en milieu rural, Le Bleuet, avec plus de cent mille livres en rayon, perpétuant la tradition littéraire de cette région française qui vit grandir Bosco, Camus, Char et Giono.
Le domaine vinicole des Davids de la Belge Sophie Le Clercq est devenu aussi un domaine artistique au milieu d’un paysage magnifique. Avec son chai très contemporain dû à l’architecte Marc Barani et une fresque murale de l’artiste Yves Zurstrassen. L’architecte paysagiste belge Bas Smets y aménage un tracé long de plus de 2 km, pour révéler la grande diversité des paysages en lisière des Davids et y accueillir des sculptures contemporaines.
Un des fils rouges du festival de cette année est la “nature aujourd’hui et maintenant” avec ses nouveaux philosophes et acteurs. Vinciane Despret sera très présente, dialoguant le 24 juillet avec les trois jeunes architectes de Bento qui occupent le pavillon belge à la Biennale de Venise d’architecture 2023 avec leurs murs construits en mycélium (champignons). Vinciane Despret a écrit à cette occasion un livre étonnant Vivre en mycélium. Le titre de leur conférence : “Comment repenser l’architecture dans un monde aux ressources limitées ? ”
ATDK, Bas Smets, Horvilleur
La philosophe et éthologue sera là aussi le 25 juillet pour une conférence le matin “Les animaux sont-ils des artistes ?” et le soir, un dialogue avec le saxophoniste de jazz Raphaël Imbert.
Stéphane Durand, directeur du pôle Sciences, Nature et Société chez Actes Sud, évoquera “20 000 ans ou la grande histoire de la nature”.
Le 1er août, le philosophe Emanuele Coccia évoquera comment “restituer le lien cosmique inhérent à la vie des plantes” avec le paysagiste Bas Smets qui enchante les Davids de ses semis de cosmos. Ensemble, ils débattront des différents modes d’existence du sensible.
D’autres moments forts sont attendus comme des lectures de la correspondance entre Maria Casarès et Albert Camus et celle entre René Char et Albert Camus.
Le 31 juillet, une grande conversation aura lieu entre Laure Adler et Anne Teresa De Keersmaeker qui viendra après avoir tenu la vedette au Festival d’Avignon avec deux spectacles, sur le thème “40 ans de corps en scène”.
Le 7 août Delphine Horvilleur, rabbin et auteure, parlera sur le thème : “L’identité est-elle un gros mot ? Pour en finir avec l’obsession identitaire”.
Encore au programme : Marie-Christine Barrault, Maylis de Kerangel, Tom Lanoye, Pascal Quignard, une soirée sur le thème de la mélancolie avec deux auteures, Nadine Eghels et Fabienne Verstraeten, …
Et des concerts proposés et dégustations diverses.
Une exposition du photographe Gilbert Fastenaekens documente la transformation du domaine des Davids.
Ce festival se clôturera par un concert lecture : Le dernier amour de Gabriel Fauré, avec Aline Piboule au piano et l’écrivain Pascal Quignard.
Infos et réservations : https://estivaleshautcalavon.fr