Quelques belles enchères des vacances
En France notamment, certaines salles ont travaillé dans les cités balnéaires, de Vichy à Cannes. Aperçu.
- Publié le 07-09-2023 à 14h14
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C’est par Londres que nous allons commencer ce petit compte rendu estival, car on proposait une vente de céramique le 20 juillet chez Bonham’s. Le lot le plus spectaculaire consistait en une paire de vases en porcelaine de Meissen des années 1840-1850, copiant un modèle rocaille, du XVIIIe siècle. Haute de 120 cm, cette paire est partie à 63 900 livres sterling, ce qui n’est pas rien et surtout situe l’enchère au double de l’estimation haute. Le même jour, à Nice dans l’antenne locale de l’étude Millon, on proposait des œuvres modernes et une partie de la collection de la galeriste Monique de Gouvenain (1916-2007) qui tenait boutique à Paris sous le vocable de “Solstice”, rue des Tournelles dans le Marais. Elle avait d’abord travaillé à la Fondation Maeght puis elle alla ouvrir une autre enseigne plus littéraire (Drailles), à Montpellier. Plusieurs compositions de l’École de Casablanca figuraient au menu et les enchères furent puissantes. Cette étude n’est pas la seule à regarder vers le Maroc et à cultiver le terreau culturel et économique des années d’après-guerre.
Le meilleur résultat est tombé pour une toile d’Ahmed Cherkaoui (1934-1967) signée et datée de 1960, provenant de la galerie Solstice. La composition mesurait 40x80 cm et elle a changé de cimaise contre 96 200 €. Du même, une autre œuvre de sa dernière année, Composition, faisant 25x32 cm, a trouvé preneur à 23 400 €. Il fallait par ailleurs 96 600 € à Biarritz le 6 août, pour emporter une petite toile orientaliste d’Ivan Kontantinovitch Aïvazovski (1817-1900). C’était un Clair de lune sur une terrasse aux palmiers datée de 1875, sans doute sur la mer Noire. La vente était organisée par Biarritz-Enchères et l’étude Boisgirard-Antonini à Paris.
Préemption de la BNF
Ensuite, à Vichy, chez Vichy-Enchères, on proposait le samedi 19 août, une vente animalière assortie de quelques éléments de cartographie, de dessins et de tableaux. Parmi les animaux immortalisés, on trouvait une Grue cendrée signée de François Pompon (1855-1933). C’était un bronze coulé chez Valsuani. Un modèle en plâtre différent de celui-ci se trouve au Musée d'Orsay. Cette pièce semble être une découverte et cela explique sans doute l’adjudication de 89 280 €. On terminera avec une carte manuscrite figurant la Chine, vue vers 1655, sous la plume du jésuite polonais Michal Piotr Boym (1612-1659). La feuille de 110x107 cm a été adjugée à 42 160 €. C’est alors qu’un conservateur de la Bibliothèque nationale s’est levé et a dit : “Préempté par les musées nationaux.” Quand ça arrivera en Belgique, la mer aura monté de deux mètres ! Tous les frais sont inclus dans les chiffres énoncés.
Vente publiques Où ? En France et en Grande-Bretagne Quand ? Pendant ces mois de juillet et août