De belles trouvailles chez Haynault
Les Maleingreau semblent s’être amusés cet été pour trouver de jolies choses et meubler leurs ventes de la semaine prochaine.
- Publié le 11-09-2023 à 14h40
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Juste pour le plaisir nous allons entamer ce petit texte par les derniers lots qui ne sont pas piqués des vers, à moins que ce ne soient des verres. Il s’y trouve une suite de quelques caisses de vins rouges ou liquoreux à se damner. On vous citera une suite de douze flacons de Château l’Angelus de 1978, un peu bas de col dit-on mais frais du dehors comme sortis du chai. On en espère 1 200 à 1 500 € pour l’ensemble. Pour les Yquem, la moyenne est de 250 € par flacon. Vous en avez de 1967, puis de 1973 et enfin de 1993. De l’ambre clair on passe à de l’ambre foncé, c’est beau à regarder et ce doit être somptueux à déguster. Il y a du Rothschild bien sûr mais surtout du Pomerol sorti des caves de Petrus. On flirte avec les sommets. Les flacons valent semble-t-il entre 800 et 1 000 €.
Mossa le Niçois
Un peu avant, on proposera une suite de trois fauteuils Louis XV d’époque, estampillés de Nicolas Heurtaut (maître en 1755). En parfait état malgré des restaurations anciennes, ils sont présentés entre 2 500 et 3 500 €. Au n°76 on trouvera une aquarelle d’un maître bien rare sur le marché belge et un peu moins sur le marché international. C’est le projet d’une couverture de la célèbre revue L’Illustration, parue en octobre 1924 et signée par Gustave-Adolphe Mossa (1883-1971). On y voit une superbe berline sur une route proche de Villefranche-sur-Mer ou Beaulieu, dans ce cadre enchanteur qui enchante encore mais qui n’a plus rien de ce que Mossa nous montre. Mossa fut directeur du musée des beaux-arts de Nice dès 1926 (succédant à son père), et le resta jusqu’à son décès. Il fut un aquarelliste de génie, inscrit dans la mouvance symboliste. Il donna des projets pour des chars carnavalesques et créa des décors pour des pièces de théâtre qu’il écrivait lui-même, en patois niçois. Il toucha à la publicité une partie de son temps, pour suivre l’exemple de son père qui travailla beaucoup à promouvoir le carnaval de Nice par ses affiches. Le lot est annoncé entre 2 500 et 3 000 €. La feuille mesure 40x31 cm, à vue.
Fontaine à trois robinets
Dans un autre genre, au sein de cette dispersion très éclectique, on trouve un grand vase en porcelaine de Berlin, haut de 56 cm où le roi de Prusse Guillaume Ier apparaît en médaillon. Le lot est un cadeau de la Prusse à la Belgique, sauf erreur. On devrait obtenir entre 15 000 et 20 000 € pour ce lot historique car offert à l’occasion du mariage (à Berlin), du comte de Flandre, Philippe, avec Marie de Hohenzollern. Il y a de belles choses également en argenterie, dont une magnifique fontaine de table à trois robinets, poinçonnée à Paris en 1762, par Antoine-Jean de Villeclair. Elle est estimée entre 8 000 et 10 000 €.
Vente publique Où ? Chez Haynault, 9 rue de Stalle, 1180 Uccle. www. haynault.be. Tél. : 02. 842 42 43. Quand ? Ce 18 septembre à partir de 15h.