Bruxelles, un premier pas vers l’international pour Christophe Gaillard
Le 3e espace de Christophe Gaillard sera bruxellois ! Écrin somptueux dans un quartier audacieux.
- Publié le 18-09-2023 à 12h18
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Depuis la création de son premier espace en 2007 à Paris, Christophe Gaillard s’est imposé avec dynamisme sur la scène artistique contemporaine en exposant des artistes émergents mais aussi des figures marquantes des années ‘60 à’90.
Début septembre, le galeriste – électron libre de la profession – inaugurait son antenne bruxelloise, confiant les clés de la maison et sa direction à Sophie Roose. Multipliant les surprises, l’exposition inaugurale réunit des pratiques très variées : Marcel Bascoulard, Éric Baudart, Hélène Delprat, Marina Gadonneix, Michel Journiac, Tetsumi Kudo, Anita Molinero, Ceija Stojka, Richard Nonas, Ursula Schultze-Bluhm, Pierre Tal Coat, Pablo Tomek, Stéphane Couturier et Franz West. L’intitulé du parcours ? Signatures. Un clin d’œil aux chefs cuisiniers qui déclinent leurs plats-signatures. Ici, un ensemble d’artistes emblématiques de l’enseigne, comme autant de mises en bouche permettant de goûter, le plus largement possible, au menu à venir.

Bienvenue à Bruxelles, Christophe Gaillard ! En guise de prologue, pourriez-vous nous résumer votre parcours, artistique, mais atypique ?
En effet, je viens du milieu musical. La première partie de ma vie fut tournée vers la musique (en tant que musicien, chanteur lyrique, directeur d’orchestre…). Je me suis découvert une passion pour le marché de l’art à la fin des années ‘90, lors d’une vente aux enchères chez Drouot. En 1997, j’achète mon premier tableau. Puis, comme tous collectionneurs, il faut parfois revendre une œuvre pour financer l’acquisition d’une pièce plus importante. C’est ainsi que je suis rentré dans les arcanes du second marché. En 2007, je décide d’ouvrir une galerie (40 m2) dans le quartier du Marais pour exercer des activités de marchand. Au bout de 2 ou 3 ans, j’ai décidé de me tourner vers les artistes contemporains pour travailler sur le premier marché. J’ai eu la chance de rencontrer, dès le début, une très grande artiste, Chiharu Shiota. En 2015, j’ai déménagé ma petite galerie dans un hôtel de maître de 400 m2, me permettant d’offrir à mes artistes plus d’espace et de facilités. En 2020, nous avons ouvert un 2e espace en France, sur un mode différent, avec l’acquisition et la restauration complète d’un château du XVIIIe siècle. La Résidence I Le Tremblay est aujourd’hui un lieu d’échanges et de partage. Bruxelles est notre troisième implantation.
Quelles ont été les motivations de votre installation en Belgique ?
Tout d’abord, ça fait très longtemps que je viens à Bruxelles et j’adore y venir. J’aime la convivialité des Belges, la simplicité des rapports. Il y a assurément quelque chose de plus simple à vivre ici qu’à Paris qui peut, sous certains aspects, être agressive. Et puis il y a la réalité : la Belgique est une terre de collectionneurs et j’y ai des collectionneurs fidèles de longue date. Ça faisait sens que le premier essaimage de la galerie en dehors de la France soit à Bruxelles.
Votre galerie est installée dans une maison de maître somptueuse, mais la localisation peut paraître périlleuse…
En effet, je ne suis pas à proximité des galeries très concentrées dans certains quartiers. Néanmoins, je voulais m’installer à cet endroit. J’ai eu l’opportunité d’accéder à ce lieu que je trouve d’abord très beau. Ensuite, il est juste en face du KANAL – Centre Pompidou et je suis certain qu’à terme, ce quartier va se vivifier. Enfin, je ne voulais pas m’installer à proximité des grandes galeries belges ou françaises. J’ai toujours fonctionné de manière libre et passionnée. Dans mes choix d’artistes ou dans ma manière de travailler, j’ai toujours été indépendant. Cette situation correspond mieux au message que je souhaite envoyer. Aussi, elles sont moins nombreuses, mais il y a dans ce quartier des enseignes et des institutions de grande qualité (Greta Meert, Waldburger Wouters, Cloud Seven…).

Quels sont vos artistes belges préférés ?
Le tout premier est Philippe Vandenberg (1952-2009). C’est un artiste que je connais depuis une dizaine d’années et je suis très heureux d’annoncer que nous allons assurer sa représentation en France et en Belgique. Je suis également un grand admirateur de Edith Dekyndt, de Thierry De Cordier et de Berlinde De Bruyckere.
Signatures Art contemporain Où Galerie Christophe Gaillard, Quai du Commerce 50, 1000 – Bruxelles www.galeriegaillard.com Quand Jusqu’au 28 octobre, du mercredi au samedi de 12h à 18h et srdv.