Il y a des gens qui vous mettent en joie, qui vous redonnent espoir dans le monde et son avenir. Agnès Varda est de ceux-là. A 87 ans, elle donne envie d’être vieux tant elle garde la "patate", un tubercule qu’elle célèbre dans son exposition pleine de grâce et de fantaisie au musée d’Ixelles.
Elle nous y guide, avec sa coiffure "au bol" bicolore blanche et brune, et surtout sa voix. Tous les visiteurs la retrouveront car c’est elle qui les accompagne via un audio-guide vivement conseillé.
La réalisatrice de "Cléo de 5 à 7", figure clé de la Nouvelle Vague, est heureuse d’être revenue à Ixelles, où elle naquit et habita, rue de l’Aurore, jusqu’à ses 12 ans. "Je prenais le tram Porte Louise, je découvrais les canards aux étangs d’Ixelles et je faisais le marché place Flagey."
La famille d’Agnès Varda - fille d’un père grec et d’une mère française de Ferney-Voltaire - s’enfuit à Sète le 10 mai 40 et restera en France. "Je ne me sens pas belge, mais je garde un souvenir si doux de mes années belges, de la découverte des primitifs flamands, et des plages où je suis sans cesse revenue et dont les noms flamands me sont un doux ronronnement."
Une rencontre à découvrir en intégralité dans notre "Sélection LaLibre.be" (à partir de 4,83 euros par mois).