L’image d’Epinal, c’est un patrimoine, un pan de la culture française", confie Pacôme Vexlard, l’un des deux nouveaux dirigeants de l’Imagerie d’Epinal. Difficile de lui donner tort puisque l’expression s’est invitée dans le langage populaire et qu’elle est encore aujourd’hui fréquemment utilisée, par les médias par exemple, pour désigner un cliché, une représentation simplifiée voire naïve d’une réalité.
C’est cependant là un sens figuré qui lui est donné. Car à l’origine, l’expression renvoie à ces dessins aux couleurs souvent vives, imprimés sur des feuilles volantes et vendus bon marché par les colporteurs. D’inspiration religieuse au départ, leur dimension narrative en a fait des outils éducatifs, informatifs, ludiques, etc. Traitant de sujets politiques, militaires (les célèbres soldats napoléoniens !), des mœurs ou encore de l’actualité, leur lecture permet aujourd’hui de se représenter la société à une époque donnée. Ces images constituent, si l’on peut dire, le premier média de masse, précurseur aussi de la bande dessinée, du dessin de presse et de la publicité.