Il nous attend, planté au pied de la tour Madou, les yeux en l’air, et le cheveu au vent. Philippe Verdussen n’a pas du tout le regard perdu des gens qui regardent d’un œil distrait le décor. Nul doute que le monsieur observe encore, une fois de plus, sa tour. La tour Madou. Celle qu’il a rénovée entre 2000 et 2005. Lui et elle ont une histoire, et pas un p’tit rendez-vous de rien du tout : une histoire qui dure, celle d’un architecte avec le bâtiment à qui il doit donner sens et fonctionnalité dans le tissu urbain.
L’architecture contextuelle
Philippe Verdussen est le fondateur du bureau d’architecture Archi 2000. Vous pourriez vous dire qu’il est inconnu au bataillon, et pourtant, il fait partie du quotidien visuel et urbain de ceux qui vivent et traversent Bruxelles soir et matin. Il est de ces hommes qui dessinent les contours du décor citadin sans pour autant être un "starchitecte", comme il appelle d’un ton taquin ses pairs et compères qui font de l’architecture contemporaine une signature voyante. "Ce qui m’énerve prodigieusement, ce sont les gens qui se baladent avec leur tour qu’ils n’ont pas réussi à vendre à Abou Dabi, et qui essaient de la vendre à Bruxelles."
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