Dessine-moi une étoile

Laura a la tête dans les étoiles. Alors qu'elle vient de déménager avec sa famille dans une nouvelle ville et peine à se faire de nouveaux amis, elle se fabrique une capsule spatiale en carton dans laquelle elle s'invente d'autres horizons.

A.Lo.
Dessine-moi une étoile
©Warner

Laura a la tête dans les étoiles. Alors qu'elle vient de déménager avec sa famille dans une nouvelle ville et peine à se faire de nouveaux amis, elle se fabrique une capsule spatiale en carton dans laquelle elle s'invente d'autres horizons. Un soir d'été, une pluie d'étoile lui fait découvrir une surprenante visiteuse qui va illuminer son quotidien et celui de son petit frère.

TOUCHE EUROPÉENNE

S'étant fait remarquer en 2001 avec «Plume, le petit ours polaire» d'assez bonne réputation, le Belge Piet De Rycker, toujours associé à l'Allemand Thilo Graf Rothkirch, revient avec cette adaptation d'un livre pour enfants à succès signé Klaus Baumgart.Alors que rares sont les films européens qui parviennent à concurrencer efficacement les productions américaines, De Rycker et Rothkirch confirment ici avoir trouvé le bon équilibre entre une efficacité technique nord-américaine (soutenue par un budget digne de ce nom, puisque c'est la filiale allemande de la Warner qui finance) et une sensibilité européenne. Pas question en effet de cacher, sous un vernis trop international, ses origines.

L'histoire se déroule en Europe du Nord et le traitement graphique, surtout dans les arrière-plans, n'est pas sans rappeler la bande dessinée franco-belge (De Rycker y a débuté). Les tons pastel font merveille, la gestion de la 3D est exemplaire, qui donne à certains objets et décors une profondeur de champ étonnante, l'animation est fluide et la mise en scène limpide tout en étant riche.

SANS NIAISERIE

Sur le fond, les enfants des années 80 reconnaîtront bien un peu de «E.T. l'extraterrestre» dans l'histoire, l'intervention des (pseudo) grands méchants en moins - et c'est tant mieux: les enjeux sont plus personnels, plus quotidiens aussi, et donc accessible au plus jeune public.

C'est avant tout la tendresse, l'imaginaire et la poésie qui priment jusqu'à un magnifique final, et le moindre des mérites de «L'étoile de Laura» est de ne pas les faire rimer avec niaiserie. La preuve qu'on peut faire de l'animation pour les tout- petits en leur parlant comme à des adultes tout en faisant profiter l'inévitable accompagnateur!

Si l'on fait abstraction d'une partition musicale parfois un peu trop présente (avec les flonflons un brin envahissant de Hans Zimmer), on profitera à plein de cette douce étoile qui illuminera certainement l'automne.

© La Libre Belgique 2005


Réalisation: Piet De Rycker et Thilo Graf Rothkirch. Scénario: Piet De Rycker, Rolf Giesen, Alexander Lindner, Michael Mädel, d'après l'oeuvre de Klaus Baumgart. Musique: Nick Glennie-Smith, Henning Lohner, Hans Zimmer. Avec les voix de Claire Bouanich, Gwenvin Sommier, Gwendoline Sommier, Laurence Beheret,... 1h20. A partir de 3 ans.

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