Ma vie en kit

Fleur Boonman est une jeune femme qui se présente dans le dossier de presse fixant l’objectif le regard grave, caméra DV au point. Posture qui se reflète précisément dans celle que n’arrête pas de prendre Sea, son héroïne alter ego, qui erre sur les routes du monde en quête de "quelque chose".

A.Lo.

Fleur Boonman est une jeune femme qui se présente dans le dossier de presse fixant l’objectif le regard grave, caméra DV au point. Posture qui se reflète précisément dans celle que n’arrête pas de prendre Sea, son héroïne alter ego, qui erre sur les routes du monde en quête de "quelque chose".

Road movie arty, "Portable Life" est un collage décousu d’images captées aux quatre coins du monde. On ne sait jamais trop à quelle intention réelle répond cette accumulation de clichés - dans tous les sens du terme. Tout est mis sur un même plan : images créées pour le film et photographies de voyages de l’artiste, tantôt léchées, tantôt brutes, personnages de fiction et quidam (essentiellement des SDF) dont on peut se demander s’ils savent que leur représentation est exploitée dans cette "œuvre". Drôle de cinéma expérimental parsemé de rebondissements de pacotille (Sea tombe au fin fond d’une forêt tropicale sur un compatriote, couche avec lui, derechef, avant de découvrir qu’il a tué accidentellement son père). On ne peut se départir du sentiment d’assister à un projet vaguement narcissique et très prétentieux qui cache sa vacuité derrière une fausse complexité dénuée de sens - avec, en prime, une apparition attrape-nigaud de Rutger Hauer.

Réalisation : Fleur Boonman. Avec Ella-June Henrard, David Raemakers, 1h40.

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