Trois sœurs et un frangin

Le titre ne laisse guère planer de doutes, Ned n’a pas inventé le fil à couper l’eau chaude. Le voilà d’ailleurs qui sort de prison pour avoir vendu de l’herbe à un policier en uniforme. Il est de retour chez maman qui le considère toujours comme son petit garçon. C’est tout juste si elle ne lui lit pas une histoire avant de le border.

F.Ds

Le titre ne laisse guère planer de doutes, Ned n’a pas inventé le fil à couper l’eau chaude. Le voilà d’ailleurs qui sort de prison pour avoir vendu de l’herbe à un policier en uniforme. Il est de retour chez maman qui le considère toujours comme son petit garçon. C’est tout juste si elle ne lui lit pas une histoire avant de le border.

Même s’il a un cerveau d’un gamin de 8 ans, son corps de 30 ans supporte mal d’aller au lit à 9h30. Comme sa sœur lui a dit que sa porte était toujours ouverte et qu’il croit tout ce qu’on lui dit - c’est même son gros problème -, il débarque un jour chez sa frangine. C’est peu dire que le beau-frère ne voit pas l’arrivée de ce paria d’un très bon œil. Pour l’occuper, on lui confie la garde du gamin, qu’il s’empresse d’initier, sans malice, à YouTube et aux arts martiaux dans un univers familial où la télé est bannie et la danse classique sacralisée. Avec un grand sourire, une désarmante bonne volonté, une honnêteté très irritante dans notre monde moderne, il va ainsi passer d’une sœur à l’autre, bousillant à chaque fois leur vie sociale avec la même candeur.

A tel point que le procédé devient systématique et le ressort comique de plus en plus mécanique. Abandonnant ses costumes de yuppie, Paul Rudd enfile une tenue hippie et s’amuse à jouer les "dude". On est loin de Jeff Bridges et des Coen, mais on ne boude pas l’agréable compagnie de la trop rare Zooey Deschanel, d’Elizabeth Banks en version brune, de l’attachante Emily Mortiner.

Réalisation : Jesse Peretz. Avec Paul Rudd, Zooey Deschanel, Elizabeth Banks, Emily Mortiner...1h30.

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