La daube de la semaine
Tom Cruise est actuellement en cure de réhabilitation. Après avoir prouvé avec "Mission impossible 4" qu’il pouvait toujours remplir les salles, il entend, cette fois, démontrer qu’il peut tout jouer. Une rock star, par exemple. Mais attention, tout public, trash pour du beurre, une rock star de comédie musicale. De "Rock of Ages", en l’occurrence, un de ces tubes de Broadway qui, fort de ce succès, est venu, comme tant d’autres, se fracasser sur l’écran. Car la convention des planches n’est pas celle de la caméra. Et le scénario bateau de "Rock of Ages" sur scène se transforme en Titanic sur la toile. Et encore, les passagers du Titanic ont eu droit à de la musique, les malheureux spectateurs de "Rock of Ages" en sont réduits à de la soupe, les mélodies les plus sucrées, le metal le plus rouillé, le rock le plus balourd. Car 25 ans plus tard, Def Leppard, Joan Jett, Journey, Bon Jovi, REO Speedwagon, Foreigner, ce n’est plus de la piquette, c’est du vinaigre. Et impossible de se rabattre sur les personnages, rien que des archétypes : la jeune provinciale naïve, le manager magouilleur, la star au bout du rouleau. Pas un n’a droit à un millimètre d’épaisseur, et comme le scénario ne s’écarte pas des règles basiques, ce n’est pas deux scènes d’avance qu’on a en permanence, mais le film en entier. Il est à peine commencé de cinq minutes qu’on connaît déjà la fin et les rebondissements. De plus, on a rajouté au spectacle une dimension politique qui achève de rendre "Rock of Ages" totalement ridicule.
Publié le 20-06-2012 à 04h15
Tom Cruise est actuellement en cure de réhabilitation. Après avoir prouvé avec "Mission impossible 4" qu’il pouvait toujours remplir les salles, il entend, cette fois, démontrer qu’il peut tout jouer. Une rock star, par exemple. Mais attention, tout public, trash pour du beurre, une rock star de comédie musicale. De "Rock of Ages", en l’occurrence, un de ces tubes de Broadway qui, fort de ce succès, est venu, comme tant d’autres, se fracasser sur l’écran. Car la convention des planches n’est pas celle de la caméra. Et le scénario bateau de "Rock of Ages" sur scène se transforme en Titanic sur la toile. Et encore, les passagers du Titanic ont eu droit à de la musique, les malheureux spectateurs de "Rock of Ages" en sont réduits à de la soupe, les mélodies les plus sucrées, le metal le plus rouillé, le rock le plus balourd. Car 25 ans plus tard, Def Leppard, Joan Jett, Journey, Bon Jovi, REO Speedwagon, Foreigner, ce n’est plus de la piquette, c’est du vinaigre. Et impossible de se rabattre sur les personnages, rien que des archétypes : la jeune provinciale naïve, le manager magouilleur, la star au bout du rouleau. Pas un n’a droit à un millimètre d’épaisseur, et comme le scénario ne s’écarte pas des règles basiques, ce n’est pas deux scènes d’avance qu’on a en permanence, mais le film en entier. Il est à peine commencé de cinq minutes qu’on connaît déjà la fin et les rebondissements. De plus, on a rajouté au spectacle une dimension politique qui achève de rendre "Rock of Ages" totalement ridicule.
Réalisation : Adam Shankman. Avec Tom Cruise, Alec Baldwin, Julianne Hough, Diego Boneta 2h02.