La nuit des morts vivants

Norman est un garçon qui adore regarder des films d’horreur à la télévision, en compagnie de sa grand-mère. Rien d’anormal là-dedans, sauf que la grand-mère de Norman est morte. Tel le petit Cole du "Sixième sens", Norman est en effet doué de la faculté de voir les morts - ce qui explique sans doute ses cheveux perpétuellement dressés sur sa tête. Comme le sait Peter Parker, de grands pouvoirs entraînent de grandes responsabilités et Norman va découvrir qu’elles sont les siennes à l’occasion du 300e anniversaire de l’exécution de la sorcière qui fait le folklore local de Blithe Hollow, une petite ville de Nouvelle Angleterre.

A.Lo.

Norman est un garçon qui adore regarder des films d’horreur à la télévision, en compagnie de sa grand-mère. Rien d’anormal là-dedans, sauf que la grand-mère de Norman est morte. Tel le petit Cole du "Sixième sens", Norman est en effet doué de la faculté de voir les morts - ce qui explique sans doute ses cheveux perpétuellement dressés sur sa tête. Comme le sait Peter Parker, de grands pouvoirs entraînent de grandes responsabilités et Norman va découvrir qu’elles sont les siennes à l’occasion du 300e anniversaire de l’exécution de la sorcière qui fait le folklore local de Blithe Hollow, une petite ville de Nouvelle Angleterre.

Arrivant en queue de peloton, l’outsider des films d’animation de l’été est l’un des plus réjouissants. Tourné en stop-motion, c’est-à-dire avec des marionnettes animées image par image, "ParaNorman" se joue évidemment des codes du film d’horreur, avec une certes classique histoire de malédiction et une poignée de zombies au rendez-vous. Mais tout son charme découle d’une direction artistique en tout point irréprochable, de scènes de poursuite particulièrement endiablée, avec, en prime, une petite réflexion sur l’intolérance religieuse et la vengeance. Dans un retournement de situation particulièrement savoureux, les scénaristes transforment même la populace en meute autrement plus dangereuse que des morts vivants - hommage évident au "Frankenstein" de James Whale.

Si tout l’art constitue à faire oublier la technique mise en œuvre, difficile, ici, de ne pas saluer celle-ci et le travail extraordinaire des artisans qui ont donné vie à Norman, Neil, Courtney, Mitch et Cie. Alors que le studio Aardman (Wallace et Gromit) reste crédité de la réputation de meilleur du genre, le studio Laika s’est forgé depuis 2005 une solide réputation, œuvrant d’abord sur "Les Noces Funèbres" de Tim Burton, puis sur "Coraline" d’Henri Selick. Sous la direction de Sam Fell (ancien de chez Aardman) et de Chris Butler (qui écrit le scénario après avoir travaillé sur "Coraline" et "Les Noces Funèbres") " ParaNorman" leur permet de se défaire de l’influence esthétique de Burton, pour créer un univers plus original et autrement facétieux - on apprécie le traitement décalé de l’habituel tyran de collège ou du quarterback de lycée. La réussite est d’autant plus éblouissante, qu’à bien lire le générique, le nombre d’animateurs impliqué est autrement plus réduit que chez le prestigieux concurrent. Chapeau bas, donc, pour ce qui s’avère au final être le meilleur film d’animation de l’été 2012, sur la forme à tout le moins.

Réalisation : Sam Fell et Chris Butler. Scénario : Chris Butler. Avec les voix anglaises de Kodi smith-McPhee, Tucker Albrizzi, Anna Kendrick, Casey Affleck 1h27.

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