Bruno Dumont, le rire et le noir

On ne s'attendait pas à rigoler à gorge déployée à la projection d'un film signé Bruno Dumont. Interview.

Alain Lorfèvre

On ne s'attendait pas à rigoler à gorge déployée à la projection d'un film signé Bruno Dumont. Oui, Bruno Dumont, le réalisateur de La vie de Jésus (1997), de Flandres (2006), de Hors Satan (2011). Auteur, volontier qualifié d'austère, Bruno Dumont a répondu à la demande d'Arte de signer une série télévisée - autre motif d'étonnement. P'tit Quinquin débute comme la chronique rurale d'une sombre enquête policière : on retrouve le corps décapité d'une femme dans le ventre du vache, elle-même retrouvée au fond d'un bunker inaccessible. Les deux flics chargés de l'enquête s'emmêlent les pinceaux au propre et au figuré et atterrissent les quatre fers en l'air. Le ton est donné : c'est les Monty Pythons à Twin Peaks (pour filer la référence télévisiuelle), Blake Edwards chez les Dardenne (pour rester au cinéma). Le tout observé par une bande de petites canailles des campagnes, qui balancent des pétards sur les touristes ou des injures racistes aux garçons de couleurs.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...