Sexe à l’écran: une longue histoire d’amour
Le sexe se vend bien, comme DSK le sait - désormais à ses dépens. Au cinéma, aussi, on a joué de tout temps des charmes et de l’amour physique pour appâter le chaland. Ligne du temps.
Publié le 11-02-2015 à 10h00 - Mis à jour le 11-02-2015 à 10h01
Avec 75 000 tickets prévendus, l’adaptation cinématographique du roman de E.L. James "50 Nuances de Grey" (lire en "Libre Culture") est assuré de faire un carton pour son premier week-end d’exploitation.
Juteux
L‘affaire est juteuse : E.L. James s’était déjà lancée dans le commerce de sextoys inspirés de son livre. Les produits dérivés ne se trouvent pas que sous licence : au Royaume-Uni, une chaîne de magasins de bricolage a recommandé à ses 20 000 employés la lecture du roman afin de pouvoir conseiller tout client qui éprouverait l’envie d’expérimenter le "bondage" - on soupçonne le communiqué de la chaîne d’être voué à créer cette demande..
Le sexe se vend bien, comme DSK le sait - désormais à ses dépens. Au cinéma, aussi, on a joué de tout temps des charmes et de l’amour physique pour appâter le chaland. Encore qu’il fut un temps où l’exposition d’une épaule nue, la longueur d’un baiser ou la représentation plus ou moins explicite des ébats d’un couple étaient avant tout destinées à repousser les limites de la censure.
Lorsqu’on regarde les dates des films les plus sulfureux de l’Histoire - dont nous reprenons une sélection ci-contre - on constate que les années 1970 marquèrent une rare concentration, fruit, sans doute, de la révolution sexuelle.
Passé ce militantisme, les années 1980 amorcèrent une exploitation beaucoup plus opportuniste du sujet - qui perdure. Même si, dans le cinéma "mainstream" américain, le sexe s’accompagne souvent d’une vision puritaine. Les deux fesses de la même pièce, en somme.