"Robinson Crusoé" : Une 3D éblouissante

Difficile de croire que cette production, vraiment très haut de gamme sur le plan visuel, a été réalisée en Belgique, dans le studio de Ben Stassen, nWave Digital. Au niveau de la 3D, c’est tout simplement bluffant. Du même niveau que celui des géants Disney/Pixar ou DreamWorks. Avec une mise en scène spécialement conçue pour le relief, de telle sorte que l’action se déroule toujours du fond de l’écran vers la salle ou vice-versa, et non vers les côtés. Les personnages, les objets et les décors envahissent dès lors la salle pour s’arrêter au-dessus de la tête des spectateurs de la rangée juste devant vous. Impressionnant.

Techniquement, les rides dans les grottes ou les cascades donnent aussi l’impression d’entamer des descentes vertigineuses et rapides comme dans un parc d’attraction. Autant dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché.

Si on ajoute une idée de base originale, des textures d’un réalisme inouï et des protagonistes craquants, on devrait donc crier au chef-d’œuvre. Et pourtant, ce n’est pas tout à fait le cas. Par la faute d’un scénario fort léger. Tous les rebondissements (l’attaque des chats cruels, la défense du chien trop brave, etc.) sentent le déjà-vu et font partie des clichés des films pour enfants. Les mêmes séquences se répètent un peu trop souvent et chaque personnage reste dans son créneau, sans véritable évolution tout au long de l’aventure.

Il manque un deuxième niveau de lecture pour les adultes et quelques touches d’humour inattendues pour que Robinson Crusoé emballe autant les adultes que les enfants. Mais cela reste malgré tout un dessin animé graphiquement extraordinaire. P.L.

Réalisation : Vincent Kesteloot. 1h30