"Venom", une Marvelerie (boursouflée) de plus
Publié le 10-10-2018 à 10h39 - Mis à jour le 10-10-2018 à 11h04
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Une mission spatiale financée par le milliardaire Carlton Drake (Riz Ahmed) se crashe avec sa cargaison de symbiotes, des E.T. gélatineux qui fusionnent avec leur hôte. L’un d’eux trouve le AirBnB humain parfait en Eddie Brock (Tom Hardy), reporter mis sur le carreau après avoir tenté de révéler les turpitudes de Drake.
Créé en BD en 1988, transposé au cinéma dans Spider-Man 3 en 2007, Venom est une nouvelle boursouflure dans les marges de l’univers Marvel. Porter à l’écran ce croisement de Dr Jekyll et Mr Hyde avec un Alien hypertrophié relevait de la gageure… Deadpool ou Logan ont certes tiré le genre vers le côté obscur de la farce. Mais le premier a pour lui son humour noir et les griffes du second ont profité de celle de James Mangold.
Coincé par la nécessité de brasser large, Ruben Fleischer n’assume jamais la violence outrancière et intrinsèque de ce croque-mitaine trash qui devrait bouloter tout ce qui bouge. Avec la même inconséquence, Tom Hardy troque sans nuance l’insolence du reporter à succès contre les yeux de chien battu du Brock déchu. La sauce vire au gloubiboulga indigeste dans la baston finale. La séquence post-générique, qui introduit Carnage (symbiote émule d’Hannibal Lecter), augure du pire, à l’image de la moumoute rouquemoute de Woody Harrelson. Le producteur Avi Arad avait mené la première vague des Marveleries dans l’impasse. Il est constant dans l’effort…
Réalisation : Ruben Fleischer. Avec Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed,… 1h41
