"Aladdin", un grand spectacle dénué de génie
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Publié le 22-05-2019 à 11h31 - Mis à jour le 22-05-2019 à 11h36
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Une nouvelle adaptation d’un classique Disney. Efficace mais sans inspiration. Nouvelle adaptation d’un classique d’animation du studio Disney, la trame d’Aladdin ne dévie guère de celle du dessin animé original de 1992 - et de sa transposition en comédie musicale.
Dans la ville d’Agrabah, le jeune voleur Aladdin (Mena Massoud) aide fortuitement une jolie jeune femme à échapper à un marchand auquel elle a dérobé de la nourriture pour aider des orphelins. Se présentant comme une servante, elle est en réalité la princesse Jasmine (Naomi Scott), fille unique du sultan, que la loi contraint à épouser un prince.
Au palais, Jafar (Marwan Kenzari), vizir du Sultan, aspire à prendre le pouvoir. Pour y parvenir, il convoite une lampe magique et le génie qu’elle renferme, dissimulée parmi les trésors de la Caverne des Merveilles. Aladdin, agile voleur, pourrait l’aider à mettre la main dessus, en échange de faveurs qui le rapprocheraient de Jasmine.
Efficacité et frustration
Guy Ritchie rejoint la cohorte des réalisateurs de renom engagés par Disney pour transposer en images "réelles" (tout est relatif, compte tenu du nombre d’effets spéciaux mis en œuvre) les classiques de l’animation du studio. Dans ce registre, la patte du réalisateur importe moins que son savoir-faire.
Guy Ritchie ne force pas son talent et s’efface derrière le matériau mais remplit avec une efficacité rouée le contrat implicite avec le spectateur : Aladdin remplit son office de grand spectacle musical à connotation bollywoodienne (le film est coproduit en Inde), dans l’univers fantastico-onirique des Mille et une nuits. Les deux acteurs principaux sont sympathiques et charismatiques (offrant un potentiel de projection au jeune public). Tout comme Ritchie, Will Smith cachetonne gentiment en génie bienveillant - sans trop tirer le tapis magique à lui.
Vus les moyens investis, le cinéphile exigeant ne pourra s’empêcher d’éprouver un brin de frustration. Il manque un grain de folie dans cette production trop millimétrée. On attend le grand morceau de bravoure - le waow effect qui donnerait envie de revoir le film sitôt sorti de la salle. Aladdin reste loin du spectacle "ambitieux et non conventionnel" annoncé par Disney dans sa com’ au début de la production. Rien de très neuf sous le soleil de cette Arabie de parc d’attraction. Question inspiration, le génie est resté prisonnier de la lampe.
Aladdin Aventures fantastiques De Guy Ritchie Scénario John August et Guy Ritchie Avec Mena Massoud, Will Smith, Naomi Scott, Marwan Kenzari,… Durée 1h30.
