Comment le cinéma nous a préparés au coronavirus

Le cinéma épidémique contamine les écrans depuis vingt ans. Ces films ont préparé notre inconscient à la crise du coronavirus. Mais leur vision apocalyptique peut être porteuse d’un réenchantement.

Jennifer Ehle dans "Contagion" de Steven Soderbergh.
Jennifer Ehle dans "Contagion" de Steven Soderbergh. ©Warner

Des villes désertées, des supermarchés dévalisés, des médecins en combinaisons de protection : ces images apparues à Wuhan, mi-janvier, sont maintenant mondiales. Un “nouveau monde”, avec son lot de drames humains (près de quinze mille morts à l’heure où nous écrivons) qu’on connaissait inconsciemment : le cinéma nous y a préparés. Même l’indice R0 (le taux de reproduction de base d’un virus) était familier aux spectateurs de films comme Contagion de Steven Soderbergh (2011), maintes fois cité comme visionnaire ces dernières semaines. La pandémie du Covid-19 rattrape un genre cinématographique que l’essayiste américaine Priscilla Wald appelle “horreur épidémiologique” (1).

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