Encore quelques jours de patience avant le grand retour du cinéma: préparez-vous à une avalanche de films dès le 9 juin
Le cinéma, c'est bon pour le moral. C’est ce que pensent 90 % des personnes sondées par Médiamétrie. D’ailleurs, 73 % des cinéphiles comptent retourner autant qu’avant en salle, et 12 % même plus qu’avant la pandémie. Ça tombe bien, il y aura de nombreux films à se mettre sous la dent.
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Publié le 29-05-2021 à 10h08
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Enfin ! Alors que nos voisins français peuvent de nouveau se faire une toile géante à condition de ne pas se goinfrer de pop-corn et ne pas occuper plus de 35 % des sièges, en Belgique, le bout du tunnel est aussi en vue pour les propriétaires de grands écrans. Une date a enfin été déterminée pour la réouverture des salles de cinéma.
Même avec les restrictions édictées par le gouvernement, il s’agit assurément d’une bonne nouvelle. Très attendue par tout le monde, si l’on en croit un sondage réalisé outre-Quiévrain par Médiamétrie. Même s’il a été réalisé de l’autre côté de la frontière, il en dit long sur les attentes du public en général.
Bien-être en hausse
On y découvre en effet que pour 90 % des Français, le cinéma est bon pour le moral. Un score gigantesque, révélateur de l’importance de profiter d’une œuvre en immersion avec du public. Détail surprenant, alors qu’ils sont les principaux consommateurs des séries et des plateformes de streaming, les jeunes de 15 à 24 ans tirent ce résultat vers le haut, puisqu’ils sont 98 % à estimer que le cinéma améliore leur bien-être.
Ce n’est pas tout. Se rendre dans un multiplexe ou un cinéma indépendant constitue, et de loin, la sortie culturelle la plus attendue par nos voisins. Visionner un film sur grand écran fait en effet partie des priorités pour 80 % des personnes, devant, respectivement, les concerts et les visites au musée. Un pourcentage qui grimpe même à 85 % pour la tranche d’âge des 35-49 ans.
Partage d’émotions
Des chiffres impressionnants, qui ne sont pas les seuls à dresser un portrait intéressant des cinéphiles d’aujourd’hui, de l’après-coronavirus : pour 93 % des sondés, le cinéma est associé à la détente, et pour 92 % à un moyen d’évasion. Pour 81 %, il s’agit d’un partage d’émotions, pour 79 % un moment de convivialité et pour 75 %, d’une “distraction nécessaire.”Par contre, seulement 37 % associent le cinéma à la culture, 35 % à la découverte et 35 % encore à l’art. En clair, mais ce n’est pas vraiment une surprise, le 7e art est bien plus perçu comme un divertissement que comme une activité culturelle.
“Ces résultats témoignent du goût fort, permanent et ancré du public pour la sortie au cinéma et l’expérience unique qu’elle représente”, explique Marine Boulanger, directrice du Pôle Cinéma de Médiamétrie. “Cette envie, signe d’un retour à une vie normale, correspond à des besoins profonds des Français, encore plus marqués après une année de crise sanitaire. Ils ont hâte de pouvoir retourner au cinéma.”
Les genres les plus attendus
Autre constat de nature à rassurer les propriétaires des salles : 73 % des Français ont l’intention de retourner tout autant au cinéma qu’avant. 12 % ont même envie de rattraper le temps perdu en visionnant plus de longs métrages qu’auparavant, tandis que 15 %, sans doute abonnés à des plateformes de streaming, ont l’intention de se rendre moins souvent dans les multiplexes.
Si l’on se concentre sur ceux qui allaient au moins une fois par mois se goinfrer de pellicules et de pop-corn avant la Covid-19, l’envie d’augmenter la fréquence devant les toiles blanches est encore plus importante : 44 % d’entre eux comptent s’enfoncer encore plus souvent dans les fauteuils confortables pour découvrir de nouvelles œuvres. Il est aussi à noter que les spectateurs de 15 à 24 ans et les femmes font monter la moyenne générale dans le registre de la fréquentation plus assidue à l’avenir.
Pour y voir quoi ? Des films d’action et d’aventure, avant tout. Les grands spectacles arrivent en tête des attentes, cités par 57 % des sondés. Ils devancent – y décèlerait-on une pointe de chauvinisme ? – les comédies françaises (51 %), tandis que les thrillers et films policiers (47 %) surprennent en décrochant la troisième marche du podium. Ce qui est peut-être dû au succès de ce type de série sur les petits écrans durant le confinement. Viennent ensuite les œuvres fantastiques ou de science-fiction (41 %), les films d’animation et les comédies dramatiques (32 % chacun), les comédies américaines (31 %), les documentaires (14 %, ce qui semble énorme par rapport aux entrées réellement réalisées par les docus auparavant) et les films d’horreur (11 %).
Les résultats ne devraient pas différer énormément en Belgique francophone (les comédies françaises ne rencontrent qu’un succès très modéré du côté flamand… quand elles sont proposées à l’affiche). Il ne reste plus qu’à en attendre la concrétisation, dès le 9 juin.
Avalanche de films dès le 9 juin
La réouverture des salles, les distributeurs de films en rêvent depuis des mois. Mais pour certains, cela pourrait virer au cauchemar. Vu l’afflux de longs métrages toutes les semaines, les films qui ne trouvent pas tout de suite leur public pourraient rapidement être retirés de l’affiche. Il va donc falloir se montrer sélectif et rapide pour ne pas rater l’essentiel.
Dès le 9 juin, pas moins de vingt films sont d’ores et déjà annoncés ! Une folie. Avec des ressorties à ne pas manquer (Adieu les cons d’Albert Dupontel avec une extraordinaire Virginie Efira, Garçon chiffon de Nicolas Maury ou Miss de Ruben Alves), le grand vainqueur des Oscars (Nomadland de Chloé Zhao), l’Oscar du film étranger (Drunk de Thomas Vinterberg), deux blockbusters hollywoodiens (Cruella, avec Emma Stone en créatrice de mode furieuse, mais aussiTom et Jerry, mi-animé mi-live), des films d’horreur (Wrong Turn, Peninsula, Conjuring 3), d’autres pour enfants (Poly, Opération Panda), des œuvres noires (Sons of Philadelphia avec Matthias Schoenaerts et The Good Criminal avec Liam Neeson) ou des longs métrages français (Envole-moi avec Victor Belmondo, Chacun chez soi avec Michèle Laroque et Stéphane De Groodt ou le déjanté Mandibules de Quentin Dupieux avec Roméo Elvis).
Dingue. Et le pire, c’est que huit films sortent le 16 juin (dont Villa Caprice avec Patrick Bruel, The Father qui a permis à Anthony Hopkins de décrocher l’Oscar, Peter Rabbit 2, Sans un bruit 2 avec Emily Blunt) et neuf autres le 23 juin (parmi lesquels le film belge Mon père est une saucisse, Un espion ordinaire avec Benedict Cumberatch, Les deux Alfred de Denys Podalydès, Le discours de Laurent Tirard ou Sous les étoiles de Paris avec Catherine Frot). Et pour terminer ce mois surchargé, huit longs métrages débarqueront le 30 juin, avec encore une fois, du lourd, comme Petite maman de Céline Sciamma, Sœurs avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni et Maïwenn, Le sens de la famille avec Franck Dubosc et Alexandra Lamy, Minari produit par Brad Pitt ou The Misfits avec Pierce Brosnan.
Soit 45 films en un mois. Largement de quoi faire une indigestion après tant de mois de disette.