Charlotte Gainsbourg: "Je n’ai jamais été satisfaite, et je pense que c’est plus facile de vieillir comme ça"

De son intimidation devant l’œuvre de Duras à son rapport à son image et au temps qui passe. Rencontre avec l’actrice principale de "Suzanna Andler", Charlotte Gainsbourg.

Elisabeth Franck-Dumas ©Libération
Charlotte Gainsbourg interprète une femme riche et trompée dans le nouveau film de Benoît Jacquot, adapté d’une pièce de Marguerite Duras.
Charlotte Gainsbourg interprète une femme riche et trompée dans le nouveau film de Benoît Jacquot, adapté d’une pièce de Marguerite Duras.

Nous sommes chez Charlotte Gainsbourg et Rita le bull-terrier de 9 mois se fait les dents sur notre casque à vélo. Puis l’entretien est interrompu par l’entrée inopinée d’un jeune homme qui cherche du fromage au frigo (pas sûr qu’il y en ait), puis par une charmante petite fille revenant de l’école qui s’excuse poliment et que sa mère embrasse, puis le jeune homme recommence des pitreries qui la font glousser… Bref c’est très nature, une rencontre avec Charlotte Gainsbourg. Mais la comédienne l’est aussi, dans son tee-shirt noir et son jean, en contrôle sûrement, mais avec une manière très délibérée de parler, lente, franche, sans toutefois vouloir donner l’impression de faire un cadeau de ses confidences (merci). C’est sans doute qu’elle a dû beaucoup réfléchir, Charlotte Gainsbourg, à ce qui lui est arrivé, à ce qui lui arrive encore, et développer une intelligence des situations, un recul, lui permettant d’en parler plutôt librement. Peut-être est-ce pour cela qu’elle ne nous a jamais semblé aussi juste dans un film, ce Suzanna Andler de Benoît Jacquot.

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