"Même les souris vont au paradis": le film propose quelques clins d’œil à des succès du grand écran
Un film d’animation européen futé qui pose la question du deuil, de l’amour et l’amitié lorsque tout nous oppose.
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Publié le 27-10-2021 à 17h51 - Mis à jour le 27-10-2021 à 17h52
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Wizzy en a marre que ses frères se moquent d’elle et la traitent de peureuse. Elle est résolue à leur prouver qu’elle est la souris la plus courageuse du monde. Et décide, pour ce faire, d’aller arracher quelques poils sur le dos d’un renard endormi près de la plaine de jeu, mais le goupil se réveille et la poursuit…
Lorsqu'elle rouvre les yeux, la voici au paradis. Enfin, face à une chèvre qui tient le registre des lieux. Et elle n'est pas seule à découvrir cet endroit curieux : Whitebelly, le renard désormais bien réveillé, est là aussi. Or Wizzy compte bien lui faire passer l'envie de manger des souris… Mais avant de pouvoir lui faire la morale, elle doit comprendre où elle a atterri exactement, pourquoi et surtout comment…
Affronter l’inconnu et l’effrayant
Ne vous fiez pas aux têtes sympathiques et toutes mignonnes de ces petites bêtes à poils et à plumes, Même les souris vont au paradis n'est pas un film pour tout petits et les thèmes qu'il charrie - comme la question du deuil et du dépassement de soi - ne sont pas destinés aux enfants de moins de 6 ans. En suivant le duo complice, Wizzy et Whitebelly, le public est appelé à s'interroger sur sa façon d'aborder l'inconnu, l'inattendu, l'effrayant.
Présenté en sélection officielle lors du Festival d'Annecy, ce film d'animation résolument européen prouve que les différences sont créatives lui qui arbore une équipe tcheco-slovaco-polonaise et possède aussi de véritables touches belge et française. Mariant marionnettes soyeuses et animations 3D, il propose quelques clins d'œil à des succès du grand écran, comme Indiana Jones ou Wallace et Gromit, mais il interroge surtout les peurs des enfants : celles que l'on affronte et celles qui nous hantent.
À travers l’amitié de deux héros que le règne animal oppose - mais pas leur caractère ni leurs aspirations profondes -, les réalisateurs Denisa Grimmova et Jan Bubenicek posent des questions pertinentes sur l’amour et la nature de nos sentiments (vis-à-vis de nos proches, de nos ennemis et de nos semblables,…)
Le duo évoque aussi la nécessité de dépasser nos instincts ou nos premiers réflexes, d’oublier nos différences pour parier enfin sur nos liens communs. Et nous donner ainsi l’occasion de vivre de grandes et belles aventures.
Même les souris vont au paradis / I mysi patrí do nebe Animation&marionnettes De Denisa Grimmova et Jan Bubenicek Scénario Denisa Grimmova, Alice Nellis et Richard Malatinsky Durée 1h26.
