We Love Cinema Days 2023 : quatre jours de films à 6 euros, “aucune excuse pour ne pas aller au cinéma”
We Love Cinema Days est une initiative qui se tient du 20 au 23 septembre dans les salles belges. Elle vient soutenir la reprise de la fréquentation en hausse de 16 %.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/dffc4ca2-824b-4571-b0d0-543ddfd99cb2.png)
- Publié le 17-09-2023 à 08h16
:focal(1549x1041:1559x1031)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PJLW5X2KYFAKNB4F2TBZCBQYSQ.jpg)
Des films pour tous les publics, à 6 euros, pendant quatre jours : les We Love Cinema Days feront la transition entre été et automne (ou été indien). L’occasion ou jamais d’une séance de rattrapage de Barbenheimer, d’Anatomie (d’une chute) ou d’un examen de Passages. Voire d’un Nouveau Départ en avant-première, avec Bernadette et son Dogman.
”Aucune excuse pour ne pas aller au cinéma” argumente Alain De Greef, secrétaire général de l’Association des distributeurs de films, qui profite de l’occasion pour se réjouir du retour du public dans les salles au terme d’un été au beau fixe pour les exploitants et les distributeurs. “Par rapport à l’an dernier, on enregistre 16 % d’augmentation des fréquentations. C’est le fruit des succès mondiaux que l’on connaît, Barbie et Oppenheimer en particulier.”
Un film comme Barbie a fait revenir des gens en salles."
Ce sont les blockbusters qui cachent la forêt ?
Non. Ils ont un effet positif sur l’ensemble du cinéma. Il n’y a pas que ces deux films-là, il y a tous les films qui sont sortis durant cette même période qui ont fait des scores importants. Un film comme Barbie a fait revenir des gens en salles. Le public est au rendez-vous pour les films événements, mais, dans la foulée, il va voir d’autres films. Nous constatons que ceux qui n’étaient pas encore revenus au cinéma suite au Covid y sont retournés, en particulier pour ces films. Barbie, parce qu’on va voir quelque chose qui rappelle des souvenirs. Oppenheimer, parce que c’est Nolan et un film sur un fait historique qui nous touche tous.
Vous donnez des chiffres par rapport à 2022, qui était encore une année un peu particulière, avec une offre limitée de blockbusters. Quels sont les chiffres par rapport à 2019, dernière année de référence avant la pandémie ?
Sur l’ensemble de l’année 2019, nous sommes à - 5 %, c’est vrai. Mais 2019 a été une année exceptionnelle, partout dans le monde. Si on prend la moyenne 2016-2019, sur trois ans, nous avons des chiffres de fréquentation similaires. Beaucoup de week-end de cette année ont même donné lieu à des fréquentations supérieures à cette moyenne. Je précise que les statistiques suivent la même courbe au nord et au sud du pays. Il n’y a pas de différence significative.
Il subsiste un manque une diversité au niveau du centre-ville, dans certains lieux."
La Belgique a une moyenne de salles par habitant parmi les plus basses en Europe. Face à l’augmentation du nombre de films, n’est-ce pas un problème, qui pénalise surtout les films d’auteur, plus vite écartés de l’affiche ?
On remarque en effet un manque de diversité d’écrans. On serait sans doute mieux servi par un tissu urbain avec plus de cinémas de quartier ou de proximité. Le premier critère pour se rendre au cinéma n’est pas la distance, mais le temps que l’on met, tout compris, pour s’y rendre : les transports en public, l’accessibilité, la difficulté de parking, le prix du parking etc. On a sans doute suffisamment de grands complexes de cinéma en Belgique, mais il subsiste un manque une diversité au niveau du centre-ville, dans certains lieux. C’est une problématique qui n’est pas facile à résoudre. Cela relève de partenariat privé-public et des budgets importants. La rentabilité d’une salle de cinéma, si elle ne compte que quelques écrans, n’est pas facile. En Hollande, par exemple, ils y parviennent, mais les centres urbains sont plus animés. Et les cinémas y sont liés souvent à d’autres activités, comme des lieux de restauration par exemple. Ce sont des lieux de rendez-vous. L’expérience en Europe, démontre que le renouvellement du public est possible dans des salles nouvelles, bien équipées, mais aussi avec une offre d’activités diversifiée. Les Pays-Bas, notamment, ont une longueur d’avance en la matière.
De nouveaux distributeurs de films émergent, comme Case Départ, en cette rentrée, qui sort le film Yannick de Quentin Dupieux. Y a-t-il de la place pour autant de distributeurs sur un petit territoire comme la Belgique ?
Il y a les filiales de cinq majors internationales et il y a une quinzaine d’indépendants – dont certains sont actifs au-delà de nos frontières. Ils ont chacun leur créneau ou leur niche. C’est le cas de Case Départ, dont j’ai vu Yannick. Je pense que la diversité des distributeurs est vraiment importante. L’avantage d’avoir beaucoup de distributeurs, c’est que la palette de films proposés au public est plus large. C’est une concurrence stimulante, qui empêche aussi chacun de se reposer sur ses lauriers.
Les We Love Cinema Days 2023 marquent-ils le retour à la sérénité ?
La bonne nouvelle est que le cinéma fait toujours partie du panorama. Le public est au rendez-vous et se déplace pour des films événements. Les quatre jours des We Love Cinema Days viennent soutenir cette tendance.