BIFFF 2023 : une 41e édition en format light

Six mois après une 40e décalée, les programmateurs ont fait des miracles. Mais les nuits du Festival du film fantastique de Bruxelles seront plus courtes du 11 au 23 avril.

"Suzume" de Makoto Shinkai.
"Suzume" de Makoto Shinkai fera l'ouverture du BIFFF, le 11 avril. ©2022 Suzume Film Partners

À peine sept mois après sa 40e édition postposée exceptionnellement en septembre des suites de la pandémie, le Festival international du film fantastique de Bruxelles reprendra ses quartiers au Palais 10 du Heysel du 11 au 23 avril.

”Difficile de construire un festival en moins de six mois” ont répété les organisateurs lors de la présentation. Cela se voit : de mémoire de journaliste, on n’a jamais assisté à une conférence de presse aussi courte. De mémoire de festivalier, on n’avait plus vu un programme aussi allégé depuis deux décennies, au bas mot. Faut-il y voir, aussi, un impact du streaming ? Les plateformes se réservent l’exclusivité de certains films de genre et n’ont peut-être plus besoin de tels festivals pour les promouvoir.

Il n’empêche : le BIFFF, comme on l’appelle, reste le rendez-vous des amateurs d’horreur et de frisson (et de séries Z assumées) sur grand écran. Et son public, le plus important des festivals belges avec quelque 50 000 entrées, lui reste fidèle, au fil de ses déménagements. Histoire de l’élargir un peu plus, le BIFFF proposera le 12 avril une journée de séances gratuites intitulée Born after Armaggedon – comprenez : gratuité pour ceux nés après la sortie du film Armaggedon en 1998 (soit les 16-25 ans).

Comme de coutume, on dira que le meilleur de cette édition se trouve dans sa bande-annonce, best-of malin des films de la sélection, avec, d’ores et déjà LA punchline de cette édition, balancée par Russel Crowe (à l’affiche de L’Exorciste du Vatican – tout un programme). Et, même François Damiens et Vanessa Paradis (dans Les Complices, sur un tueur à gages en reconversion).

Le Festival Anima en rêvait mais la Berlinale 2023 le lui a raflé (en Compétition) : le BIFFF offre au public une séance de rattrapage pour Suzume, nouveau long métrage du réalisateur japonais Makoto Shinkai, qui sera présenté à en ouverture. Jolie pièce, même si, en dépit de son caractère fantastique, ce film délicat est loin des canons du BIFFF.

Notre critique de "Suzume"

Il en sera tout autrement pour le film de clôture Unwelcome de Jon Wright, histoire de néo-ruraux assaillis par des gobelins et présentée comme un croisement entre Gremlins et Les chiens de paille

Le BIFFF se repose sur quelques valeurs sûres, notamment dans son focus Espagne (avec, entre autres, le nouveau film de l’infatigable Álex de la Iglesia et un doc sur la saga REC). Au rang des pièces alléchantes (si l’on peut dire), pointons Infinity Pool de Brandon Cronenberg avec Alexander Skarsgård et Mia Goth, nouvelle égérie du cinéma fantastico-horrifique.

Infinity Pool de Brandon Cronenberg.
"Infinity Pool" de Brandon Cronenberg. ©production Celluloid Dreams

Outre les projections de films, des expositions, des conférences, des animations accompagnent le festival, augmenté cette année d’une nouveauté, le Pix’Hell Game Contest. Mystère par contre quant aux invités. Le traditionnel Bal des vampires aura lieu le 22 avril. L’entrée en sera gratuite pour ceux qui s’y présenteront déguisés.

Double impact de la localisation au Palais 10 (pas des plus accessibles en transports en commun) et de la sélection réduite : les dernières séances sont programmées à 21h30. Les zombies joueront les couche-tôt cette année, hors la traditionnelle Nuit, le samedi 15 avril. “Welcome” comme dit la grosse voix du BIFFF…

www.bifff.net

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