”Sacrées Momies” : Ou comment se prendre les pieds dans les bandelettes

Les auteurs de “Tad l’Explorateur” exploitent le filon de l’archéologie en Égypte mais leur dessin animé d'aventures est un peu stérile.

Sur les traces de leurs modèles américains, les studios européens, faute de super-héros, recyclent leurs champions antiques. Après la mythologie grecque dans le récent Pattie et la colère de Poséidon, voici l’Égypte des Pharaons dans Sacrées Momies. À chacun son art de se mordre la queue. On retrouve à la réalisation et au scénario de Sacrées Momies des chevilles ouvrières des films d’animation Tad : L’explorateur perdu et Le secret du roi Midas, le directeur artistique Juan Jesús García Galocha les scénaristes Jordi Gasull et Javier Barreira. Les trois Espagnols exploitent le même filon archéologique.

Sous les pyramides, les momies vivent paisiblement leur éternité. L’immortalité fait redouter à certains le mariage, comme Thut, le Ben Hur local qui a arrêté son char depuis longtemps, et de Nefer, princesse des sables qui veut rester libérée et délivrée de toute obligation. Fiancés malgré eux, ils doivent s’unir quand un archéologue sans scrupule dérobe une bague séculaire. Ils le traquent jusqu’à Londres, flanqués du frère de Thut et de son croco domestique.

Nefer poussera la chansonnette dans une comédie musicale du West End, seul sursaut ironique d’un récit mortifère d'un point de vue créatif. L’imagination est devenue stérile des deux côtés de l’Atlantique à force de ne servir que les mêmes soupes au jeune public. “Il est temps que quelque chose change” conclut le pharaon. Dont acte.

Sacrées Momies De Juan Jesús García Galocha. Scénario : Juan Jesús García Galocha. Avec les voix françaises de Lou Jean,… 1h28

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