"Blue Jean" : être lesbienne sous Thatcher

Primé à la Mostra de Venise, “Blue Jean” est un premier long métrage anglais délicat signé Georgia Oakley. La jeune cinéaste britannique y aborde, avec force et poésie, un sujet douloureux : la loi contre la promotion de l’homosexualité dans l’Angleterre de la fin des années 1980. Notre critique.

1988, dans une petite ville du nord de l’Angleterre. Professeure d’éducation physique, Jean (Rosy McEwen) est obligée de mener une double vie, lorsque le gouvernement Thatcher adopte une nouvelle loi stigmatisant ouvertement la communauté LGBT. Votée en 1988 (et totalement abrogée en 2003 seulement), cette “section 28” de l’acte de gouvernement interdisait la “promotion” de l’homosexualité, en ciblant notamment l’école et les professeurs, qui risquaient leur poste si leur homosexualité était révélée. “Les enfants doivent respecter les valeurs traditionnelles, plutôt qu’on leur dise qu’ils ont le droit inaliénable d’être gays”, prêchait alors Margaret Thatcher à la télévision…

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