Vengeance et harcèlement scolaire... "The Glory", la nouvelle série coréenne qui cartonne sur Netflix
Les seize épisodes de ce nouveau K-Drama sont entrés dans le Top 10 de la plateforme, tous genres confondus.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/dffc4ca2-824b-4571-b0d0-543ddfd99cb2.png)
Publié le 20-03-2023 à 14h49 - Mis à jour le 21-03-2023 à 10h02
:focal(1495x1005:1505x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/U57OSU7QHZDMDIPEN3S5AEFS5Y.jpg)
The Glory est le nouveau hit coréen de Netflix. Une semaine après la diffusion de la deuxième partie de sa première saison (les huit premiers épisodes sont disponibles depuis décembre), elle est entrée dans le Top 10 Netflix, numéro 1 des séries non anglophones de Netflix, sixième aux États-Unis, toutes plateformes confondues. De quoi appuyer la volonté de Netflix de mettre les bouchées doubles en 2023 avec les K-Dramas.
Revanche sociale
La méthodologie de comptage horaire de Netflix est un brin fallacieuse quand elle vante le succès d’une série en deux parties. On sait que le public a tendance à revoir des épisodes ou extraits de la première partie quand arrive sa suite. Cela dope évidemment le score de la série. Mais cela ne suffit pas à expliquer le succès de The Glory.
La série suit Moon Dong Eun (Song Hye Kyo), harcelée durant son adolescence au lycée, elle se venge, devenue adulte, de ces tourmenteurs et des complices et témoins passifs de son calvaire.
On retrouve les mécanismes de beaucoup de séries et films coréens : le harcèlement scolaire (un réel problème dans la péninsule), la lutte des classes (les tourmenteurs sont des gosses de riche), une bonne dose de violence graphique (Dong Eun est torturée au fer à friser…), corruption des élites, revanche sociale. C’est Squid Game et Parasite au lycée, en résumant (très fort).

Malaisante et captivante
Sous une forme métaphorique, les productions coréennes semblent encore solder les comptes des années de dictature – ou suggérer que ses maux subsistent dans la société coréenne. Mais ça marche. Malaisante dans ses prémisses, The Glory assume ses excès et ses invraisemblances (les antagonistes sont plus détestables les uns que les autres).
L’intrigue captive par sa structure tortueuse en forme de jeu de piste. La stratégie de l’héroïne relève de celle du jeu de go, explicitement cité. Très bien écrite, la série suit une progression rythmée qui décolle dès son deuxième épisode. Elle est servie par un excellent quatuor d’actrices principales.
Pour l’anecdote, The Glory a débouché sur une polémique en Corée. Alors que la série entend dénoncer le harcèlement scolaire, le réalisateur Ahn Gil Ho a été accusé d’avoir agressé un condisciple dans les années 1990. Il a reconnu les faits et a présenté ses excuses.

The Glory Créée par Kim Eun-sook. Avec Song Hye-kyo, Lee Do-hyun, Lim Ji-yeon, Yeom Hye-ran… Seize épisodes, de 47 – 72 minutes. Sur Netflix