Audrey Fleurot, une présidente du jury qui suscite l’engouement à La Rochelle
Chargée de départager les fictions en compétition lors de la 25e édition du Festival de la Fiction TV de La Rochelle, la comédienne évoque ses goûts, ses inspirations et a passé en revue les grandes étapes de son parcours.
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- Publié le 16-09-2023 à 08h43
- Mis à jour le 17-09-2023 à 20h20
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Audrey Fleurot est la reine des audiences sur TF1, elle-même l’une des chaînes les plus puissantes sur le plan européen. Sa série HPI s’est vendue dans 105 territoires et fait l’objet de nombreux remakes : États-Unis, Espagne, Grèce,…. De quoi lui monter à la tête ?
Pas sûr car comme Audrey Fleurot le confiait lors d’une rencontre avec la presse à La Rochelle, son ascension a été progressive et pas du tout fulgurante comme certains ont tendance à le croire.
"Je n'ai jamais sauté aucune étape"
"J’ai eu la chance de bénéficier de l’essor des séries. Je viens du théâtre, cela m’a offert un autre rapport au jeu. Je ne choisis que des choses que j’ai aussi envie de regarder en tant que spectatrice alors que ce n’était pas forcément le cas au début. Ça fait longtemps que je travaille, je suis une laborieuse, je n’ai sauté aucune étape. J’ai commencé par faire des guests, puis j’ai eu une semaine de tournage, des 3e rôles, ensuite des seconds rôles,… J’ai joué dans des séries chorales, qui avaient parfois un succès d’estime, comme Engrenages sur Canal+. Personne ne nous disait l’audience qu’on faisait. Je n’ai jamais sauté aucun palier."
De Kaamelott au Village français, en passant par Engrenages, chaque rôle a enrichi sa palette et démontré sa capacité à ouvrir son jeu. Ce triomphe sur TF1 est l’aboutissement d’un long processus marqué par son implication dans des sagas pour TF1, tels Le Bazar de la charité ou Les Combattantes. Quant à Morgane Alvaro, l’actrice avoue avoir développé une tendresse particulière pour ce personnage solaire et délirant qui lui permet de laisser s’exprimer “la gamine de 5 ans qui est enfouie” en elle.
Quant à Morgane Alvaro, l’actrice avoue avoir développé une tendresse particulière pour ce personnage solaire et délirant qui lui permet de laisser s’exprimer “la gamine de 5 ans qui est enfouie” en elle.
Sous le regard de Jacqueline Maillan
À 46 ans, Audrey Fleurot se dit désormais productrice, même si elle “vient seulement de monter sa structure de production” avec son compagnon et “n’a encore rien produit”, ajoute-t-elle dans un clin d’œil… Mais son implication dans la création d’HPI, en étoffant le personnage de Morgane Alvaro et en l’emmenant toujours plus vers la comédie, lui donne envie de davantage “être à la manœuvre dans le futur”. Joli parcours pour celle qui se rêvait comédienne de théâtre comme ses modèles : Maria Pacôme et Jacqueline Maillan, de fortes personnalités au sens de l’humour plutôt aiguisé.
"J’adore les séries. Le plaisir est quasiment le même en tant qu’actrice sur le long terme ou de passer du temps avec les personnages que j’apprécie, j’aime aussi la diversité de formats et de sujets abordés. Je ne connais rien au football américain, mais Friday Night Lights m’a emballée, c’est le prétexte à la découverte d’une galerie de personnages qui m’ont passionnée." Tout comme les séries coréennes qui la “font voyager”.
Le plaisir des séries
”Quand j’ai découvert The Wire, cela a été un choc esthétique énorme. J’ai été épatée par The White Lotus. Je ne pensais pas être le cœur de cible d’Euphoria. Et cela m’a beaucoup ouvert les yeux. L’audace artistique est du côté des séries, aujourd’hui. On ne sauve pas des vies, mais cela reste vraiment important. Dans des moments de déprime, on peut se refaire l’intégrale de Friends. Et, à d’autres moments, on aime être dérouté et avoir accès à une tout autre culture.”
La comédienne a été “très flattée de se voir proposer la présidence du Festival que j’adore, j’y suis venue pas mal de fois. Je suis ravie de la composition du jury, avec lequel ça a bien matché dès l’arrivée en train. J’espère qu’on va se disputer, cela prouvera la qualité de la sélection…”

Outre la saison 4 d’HPI “plus folle que jamais”, la comédienne sera aussi à l’affiche de la série Infiltré(e) attendue le 25 septembre sur France 2, une plongée dans l’univers de la drogue qui tranche avec les enquêtes drôles et loufoques d’HPI. Mais qui lui offre aussi l’occasion de renouer avec le trio d’Un Village français : Emmanuel Daucé (producteur), Jean-Philippe Amar (réalisateur) et Frédéric Krivine (scénariste). Un grand écart artistique qu’affectionne cette passionnée de tango, une danse qui l’a inspirée pour nommer sa société : “Bahia Blanca est le nom d’un très beau tango”, confie-t-elle. Ce samedi matin, pas de doute : l'actrice saura comment entraîner à sa suite le public rochelais venu la rencontrer.