Nicolas Pipyn : "'Premiers sur l’info' va davantage se focaliser sur l'actualité politique"
Nicolas Pipyn entame sa deuxième saison à la tête de “Premiers sur l’info" sur LN24.
- Publié le 05-09-2023 à 09h57
- Mis à jour le 05-09-2023 à 13h30
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Chaque soir, dès 18 heures, Nicolas Pipyn assure une heure d’antenne, en direct, sur LN24 dans l’émission qu’il a créée de toutes pièces : Premiers sur l’info. À 32 ans, il entame la deuxième saison avec un concept légèrement remodelé. Entretien.
Comment se retrouve-t-on, lorsqu’on a à peine trente ans, à la tête d’une émission quotidienne d’une heure ?
Je travaille chez LN24 depuis quatre ans. Je faisais les journaux du soir avant. Avec l’arrivée de la chaîne dans le groupe IPM, ma hiérarchie cherchait de nouvelles émissions. Souhaitant changer de rythme quotidien, j’ai proposé un concept purement actu et j’ai créé l’émission de toutes pièces qu’on a remaniée avec mon éditrice Zoé Vancoppenolle. L’émission est née l’an passé et elle a rencontré un certain succès. Elle est reconduite cette année avec quelques nouveautés.
En quoi est-elle justement remaniée ?
Les journalistes de terrain auront, d’abord, plus de temps à consacrer à l’émission. On sera, aussi, plus axé sur des sujets chauds. Tous les moyens humains sont mis autour de cet objectif. Cette année, on va également davantage se focaliser sur l’actualité politique et mettre en place une chronique Carnets de campagne, dans le cadre des élections, trois fois par semaine et avec trois éditorialistes et journalistes de la Libre Belgique. On appuiera sur le clou en 2024. Cette année, contrairement à la saison passée, il n’y aura pas de débat organisé tous les jours. On le fera uniquement quand un sujet sera très porteur et qu’on aura réuni les meilleurs invités pour. On le fera uniquement quand un sujet sera très porteur et qu’on aura réuni les meilleurs invités pour en débattre.
Ça doit être intense de tenir un rythme quotidien ?
Clairement, mais cela me passionne. Je dévore de l’actu non-stop, même une fois rentré chez moi. Je viens d’avoir 32 ans, donc, honnêtement, je suis totalement dans la fleur de l’âge pour me “tuer” à la tâche (rires). Et puis, honnêtement, c’est grisant, car l’émission est cadrée mais elle peut partir en “spéciale” comme ce fut le cas avec la libération d’Olivier Vandecasteele, la guerre en Ukraine… On n’hésite pas à bousculer notre conduite. Lors du décès de la reine Elizabeth II, je suis resté cinq heures en direct à l’antenne. C’est très stressant comme métier, mais je ne suis pas très stressé par le fait d’être à l’antenne.
C’était un rêve de faire de la présentation et d’avoir votre propre émission ?
C’est arrivé un peu par hasard. Après mes études à l’Ihecs et un stage aux USA, notamment au Huffington Post, j’ai cherché du travail ici. Dans le journalisme mais pas forcément en télévision. J’ai d’abord travaillé pour une boîte qui voulait faire un Konbini à la belge, un site d’information sur internet destiné aux jeunes : Godzilist. J’étais rédacteur en chef, de cette petite structure. Une belle expérience, de trois ans, mais le concept n’a pas pris. J’ai ensuite postulé chez LN24 pour être journaliste de terrain. Très vite, faire un reportage tout seul, ça me parlait moins. Donc, j’ai fait des tests à l’antenne et ça s’est bien passé. Je n’avais jamais fait de télé en direct, mais c’est vrai que LN24 était la chaîne jeune, émergente, j’ai pu grandir. Je ne crois pas que j’aurais pu le faire à la RTBF ou chez RTL. C’est ça qui a permis d’ailleurs à LN24 de faire émerger quelques “talents”.
Quels journalistes vous ont inspiré ?
C’est surtout la télé française. Quand j’étais étudiant, Quotidien c’était absolument ce que je voulais faire à l’époque. Maintenant, je me suis plus tourné vers du news. Les chaînes d’info me parlent, mais pas toutes. LCI, France 24, Franceinfo, oui. En revanche, CNews va à l’encontre de tout ce que j’ai envie de faire dans le journalisme. Pascal Praud, si vous devez mettre un journaliste à l’inverse de moi, vous pouvez citer ce nom. Et puis, mes parents regardent France 2 tous les jours. Très vite, ça a été une référence pour moi. Déjà par la manière dont Laurent Delahousse présente le journal et traite l’actu, les angles un peu différents, d’investigation, ça me parle énormément. Avec 20h30 le dimanche, par exemple. J’aimerais aller vers ce type de formats et créer, à terme, de nouvelles séquences un peu plus longues.