Robert Ludlum, un as du thriller

Auteur de romans d'action traduits en 32 langues dans 40 pays, Robert Ludlum a succombé, lundi, à une attaque cardiaque, à Naples, Floride. Né à New York le 25 mai 1927, acteur de théâtre et de télévision, puis producteur, avant de se consacrer à l'écriture, Ludlum verra ses romans traduits en 32 langues dans 40 pays, vendus à des dizaines de millions d'exemplaires, à l'instar d'un John Gisham ou d'un Tom Clancy.

Fr.M.

Robert Ludlum a succombé, lundi, à une attaque cardiaque, à Naples, Floride.

Né à New York le 25 mai 1927, acteur de théâtre et de télévision, puis producteur, avant de se consacrer à l'écriture, Ludlum verra ses romans traduits en 32 langues dans 40 pays, vendus à des dizaines de millions d'exemplaires, à l'instar d'un John Gisham ou d'un Tom Clancy. Son nom s'imposa dès 1970 avec la publication de «L'Héritage Scarlatti» qui relate les activités d'un groupe finançant les nazis. Une vingtaine de titres suivraient, parmi lesquels «Le Week-end Osterman» que Sam Peckinpah adapta au cinéma. Pratiquement tous devinrent des best-sellers, du «Pacte Holcroft» à «L'Illusion Scorpio», d'«Opération Hadès» à «La route d'Omaha» ou «Le Complot de Matarese».

EXCELLENT FAISEUR

Les secrets d'Etat et la corruption sont des thèmes récurrents dans les oeuvres de Ludlum, réputées pour leurs innombrables rebondissements, qui se déroulant généralement dans le monde de l'espionnage et du terrorisme. La plupart de ses romans parurent en français chez Robert Laffont, et figurent aux catalogues du Livre de Poche et de Presses Pocket.

Pour Jean-Baptiste Baronian («L'Apocalypse blanche», «Panorama de la littérature fantastique de langue française»), Robert Ludlum est «un excellent représentant du

thriller moderne, ce genre qui syncrétise la plupart des ingrédients des littératures dites de genre, qui prend ainsi en charge l'espionnage, l'énigme, la science- fiction, le suspense, la politique-fiction. Bref: un avatar moderne du roman d'aventure. Parfois, les romans de Ludlum sont trop confus, trop élaborés; leurs intrigues, extrêmement complexes, foisonnent de personnages. C'est un excellent faiseur d'aventures. De l'un de ses meilleurs livres, La Mémoire dans la peau, fut tirée une excellente version pour le petit écran, avec Richard Chamberlain.»

Cette «Mémoire dans la peau» constitue, avec «La Mort dans la peau» et «La Vengeance dans la peau», la trilogie de Jason Bourne, l'un des plus grands succès de ce maître de l'espionnage à qui ses détracteurs reprochaient de singer le style d'un John Le Carré ou d'un Tom Clancy. «The Bourne Identity» fera l'objet d'un film (avec Matt Damon) qui devrait sortir cette année. «The Prometheus Deception», publié l'année dernière et vingt-deuxième roman de Robert Ludlum, figure actuellement parmi les meilleures ventes aux Etats-Unis.

(avec AFP et REUTERS)

© La Libre Belgique 2001

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