Cette indétectable part de vie qui ne déserte pas

Jean-Noël Pancrazi rend dignité et humanité à un homme sans papiers ni visibilité. Un plaidoyer pour le respect des hommes.

Monique Verdussen
PARIS, FRANCE - JULY 14: Fireworks explode in the sky near the Eiffel Tower during the Bastille Day on July 14, 2013 in Paris, France. (Xinhua/Etienne Laurent)(axy)
PARIS, FRANCE - JULY 14: Fireworks explode in the sky near the Eiffel Tower during the Bastille Day on July 14, 2013 in Paris, France. (Xinhua/Etienne Laurent)(axy) ©5

Jean-Noël Pancrazi possède un don d’empathie, chaque fois renouvelé, avec les personnages ou les lieux qui sont au cœur de ses romans. Ressentant ce qu’ils éprouvent intimement - ou l’atmosphère qui s’en dégage -, ce qu’ils montrent et ce qu’ils cachent, ce qu’ils disent et, surtout, ce qu’ils ne disent pas, il leur donne, quelle que soit leur faiblesse ou leur banalité, une force qui, aussitôt, les impose avec justesse. Il les regarde et les voit avec lucidité mais humanité. Il n’escamote ni leurs failles, ni leurs bizarreries, ni leurs erreurs, sans s’en faire juge ou détracteur. Il les empoigne avec les blessures et les désirs qui les font tels qu’ils sont. Et parce qu’ils vibrent des battements de la vraie vie, hors masques, étiquettes et mensonges, il sollicite, plus que notre intérêt éphémère, la conscience que nous avons d’eux. Ce moment où nous leur reconnaissons une existence dont nous ne serons pas oublieux dès le moment suivant.

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