L’entretien avec Sophie Bassignac

Marilyne et William Holloway sont en décalage avec le décor du petit village breton. Pourtant, on y croit !

Je voulais créer des personnages, presque des archétypes, et les déplacer dans une atmosphère complètement paradoxale. William a gardé un code vestimentaire particulier, c’est un dandy, il ne marche pas à pied mais il a fait l’effort d’apprendre le français… Il fallait sortir de cette image caricaturale. Que devient-on après la gloire ? J’avais envie de raconter le questionnement d’une femme qui a complètement changé de vie pour son mari : est-ce que j’ai eu tort ? Est-il heureux ? Dans un couple, il y en a toujours un qui entraîne l’autre. Comment vit-on avec ces choix ?

Marilyne est à un tournant de sa vie. Est-ce en quelque sorte le fameux dilemme de la raison contre la passion ?

C’est l’histoire d’une femme et des choix qu’elle fait ou pas. Elle a la possibilité d’un amour fusionnel mais aussi le bonheur de vivre avec quelqu’un qu’elle connaît depuis longtemps et doit choisir. Avec l’un, elle perd sa liberté, avec l’autre, elle la garde. Toutes les femmes à un moment de leur vie y sont confrontées ! Marilyne avait mis de côté son passé. Simon est le garant de ses souvenirs, elle redevient la jeune fille qu’elle était grâce à lui.

Tous les personnages, de l’antiquaire à la femme de ménage, semblent liés à cette famille.

À partir du moment où un couple prend un risque, tout son entourage est impliqué. Ce que Marilyne va décider aura des répercussions. Mais nous sommes tous pareils, nous ne voulons pas que les choses changent.

Mer agitée à très agitée Sophie Bassignac JC Lattès 250 pp., env. 18 €