Le génie de Franquin ranimé

"QRN sur Bretzelburg" est un album mythique du Spirou de Franquin. Dans une nouvelle édition, Frédéric Niffle a rendu toute sa vigueur au trait du maître. Hugues Dayez le replace dans son époque.

Gilles Milecan
Le génie de Franquin ranimé
©Dupuis

C’est peu dire que de rappeler que la bande dessinée ne bénéficiait pas, à l’époque de la création de "QRN sur Bretzelburg", de la même considération qu’actuellement. Traitées sans ménagement et surtout sans aucun souci de conservation par les éditeurs (avant tout préoccupés par l’alimentation de leurs magazines, en l’occurrence "Spirou" pour les éditions Dupuis), les originaux qui ont traversé douloureusement les décennies sont légion. Plutôt que de les livrer telles quelles, Frédéric Niffle s’est lancé dans une entreprise de restauration hors du commun. "A l’époque, les planches n’étaient qu’un outil technique, traité avec peu de considération , souffle-t-il. Au départ, je n’étais d’ailleurs pas fan de ‘QRN’, mais je me suis rendu compte que l’album avait été salopé et ne rendait pas du tout les nuances dont le trait de Franquin s’était chargé. Il m’a fallu quatre mois pour retrouver les nuances de ce trait. J’ai travaillé avec tellement d’acharnement que j’ai souffert d’une tendinite au coude. J’ai hésité à sous-traiter une partie mais je n’ai trouvé personne. C’est un vrai travail de malade mental."

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