La pieuvre, cet "alien" à l'intelligence fascinante

Octopus vulgaris / Poulpe / Pieuvre ©BARRAULT D./HorizonFeatures/Leemage Reporters / Leemage
Octopus vulgaris / Poulpe / Pieuvre ©BARRAULT D./HorizonFeatures/Leemage Reporters / Leemage ©Reporters / Leemage

"L’Ame d’une pieuvre" nous plonge dans le monde étrange de ces invertébrés. Ces "aliens" aux 300 mil-lions de neurones ont des capacités fascinantes. Il n’y a pas d’animal plus dangereux pour l’homme qui est dans l’eau, car il lutte avec lui, l’embrasse, l’épuise par ses cupules et ses nombreux suçoirs et finit par entraîner les naufragés ou les plongeurs qu’il attaque." Cet avertissement sur la pieuvre est signé Pline le Jeune et date de -79 avant Jésus-Christ. La peur des pieuvres est profondément ancrée dans la psyché humaine. Mais la naturaliste et journaliste Sy Montgomery est, elle, au contraire totalement fascinée par cet invertébré, habituellement présenté comme un tueur géant de film d’horreur. Tout commence avec sa rencontre avec Athéna, deux ans et demi, 20 kilos et résidente de l’aquarium de Nouvelle-Angleterre. Dans son nouvel ouvrage "L’Ame d’une pieuvre", elle raconte comment elle plonge ses mains dans l’eau à 8 degrés du bassin pour rencontrer cette pieuvre géante du Pacifique et comment ses deux mains et ses avant-bras sont engloutis par les dizaines de "douces ventouses", d’Athéna en quête de sa peau. "Elle m’aspirait, comme le baiser d’un alien. Les pieuvres peuvent goûter avec leur corps tout entier, mais c’est dans les ventouses que ce sens atteint son apogée. L’étreinte d’Athéna était d’une intimité exceptionnelle. Elle pouvait à la fois toucher et goûter ma peau, voir mes muscles, mes os et mon sang, situés sous mon épiderme. Bien que notre rencontre fut toute récente, Athéna me connaissait déjà mieux que quiconque." La curiosité semble également intense des deux côtés. Pour Sy Montgomery, c’est aussi le premier pas dans la découverte d’un univers totalement nouveau. "Il n’est pas aisé de trouver un animal plus différent de l’homme", admet-elle en effet face à cet animal, dont elle décrit, admirative, l’intelligence et les capacités stupéfiantes, que la science commence seulement à appréhender.

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