Arnaud Cathrine et Marguerite Duras

L’écrivain capte le quotidien, entend les regards, livre des récits brefs, intenses, fulgurants.

L’écrivain capte le quotidien, entend les regards, livre des récits brefs, intenses, fulgurants. L’heureux homme. Il l’aurait rencontrée, lui aurait parlé, au pied des Roches Noires, l’immeuble dans lequel elle avait un appartement à Trouville. Assis tous deux face au Havre, il lui aurait annoncé que le temps allait se lever. Elle lui aurait demandé s’il est d’ici. "Comme vous", aurait-il répondu, entre Paris et la Normandie. Il est vrai qu’il savait tout d’elle, de son besoin de citron et d’Earl Grey. Il lui parle de l’importance du silence, de l’omniprésence des écrans, des informations, qu’elle avait dénoncé avant les autres. Elle lui trouve un air triste. "Désespéré", précise-t-il. "C’est la litière première, le désespoir, c’est là qu’on dort, qu’on vit. C’est la maison le désespoir. Mais c’est vivable." Si Marguerite le dit… L’une des plus belles nouvelles du recueil d’Arnaud Cathrine, J’entends des regards que vous croyez muets, un genre dans lequel excelle l’auteur d’une vingtaine de livres dont Pas exactement l’amour (Verticales), salué en 2015 par le Prix de la nouvelle de l’Académie française.

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