Karine Tuil et la zone grise du consentement

Pour son onzième roman, "Les choses humaines", Karine Tuil s’est inspirée de l’affaire dite "de Stanford". Celle qui vit un étudiant de l’université américaine accusé et condamné, en 2016, pour viol d’une jeune fille.

Karine Tuil et la zone grise du consentement
©Francesca Mantovani/Editions Gallimard

La zone grise du consentement. C’est à cette délicate et ombrageuse notion que le nouveau roman de Karine Tuil, Les choses humaines, s’intéresse. Mais pas seulement. Durant les 150 premières pages, l’autrice portraiture chacun des protagonistes - côté pile et côté face. On n’entre pas directement dans le vif du sujet. Il y a Jean Farel, 70 ans, journaliste politique, vedette de la télévision française qui, au final, n’est pas si caricatural que ça - il évoque indubitablement l’une ou l’autre star du petit écran qui sévissait il n’y a pas si longtemps. De celle qui n’arrive pas à décrocher et qui, "à chaque élection, déploie toute son énergie pour plaire au gouvernement en place". Est ensuite esquissé le portrait de sa femme Claire, "pour qui la déflagration extrême, la combustion définitive, c’était le sexe, rien d’autre". Surgit dans la foulée Adam Witzman, celui pour qui Claire quitte Jean. Puis c’est au tour d’Alexandre, le fils que Jean et Claire ont eu ensemble, brillant polytechnicien, accepté à la prestigieuse université de Stanford. "Soixante mille euros annuels de frais de scolarité, mais pour recevoir l’un des meilleurs enseignements du monde."

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