Qui est Alessandro Baricco, l'un des trois invités d’honneur à la Foire du livre de Bruxelles ?
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Publié le 07-02-2020 à 06h33 - Mis à jour le 02-03-2020 à 17h40
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En 2014, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, lui a proposé le poste de ministre de la Culture, qu’il a refusé.
Alessandro Baricco, 62 ans, est un des trois invités d’honneur à la prochaine Foire du livre de Bruxelles. Il donnera le 6 mars à Bozar une "lecture théâtrale" de son dernier livre sorti en octobre, The Game, et sera le lendemain à la Foire pour dédicacer ses livres.
Né à Turin en 1958, il est l’auteur d’une œuvre très variée. Il a débuté en flèche : Châteaux de la colère, son premier roman, reçoit le prix Médicis étranger. Son deuxième, Océan mer, obtient le prix italien Viareggio. Son troisième, Soie, est un best-seller qui raconte l’histoire, en 1860, d’Hervé Joncour qui part au Japon pour sauver ses élevages de vers à soie contaminés par une épidémie. Le roman est le choc de deux mondes, de personnages de désirs et de passions, la sacralisation d’un tissu sensuel.
Pour le théâtre, il écrit Novecento : pianiste, autre best-seller, un monologue qui raconte le destin d’un enfant qu’on découvre dans une boîte posée sur un piano qui grandira sur l’océan, entre l’Europe et l’Amérique, tel un passager clandestin, sous le nom de Novecento, pianiste au génie musical exceptionnel qui ne descendra jamais à terre.
Il a enchaîné ensuite les romans (14 au total), avec un succès inégal. Il est aussi musicologue, homme de cinéma, essayiste, journaliste de chroniques à La Stampa et La Repubblica, directeur d’une école d’écriture et d’arts performatifs. Il a refusé le ministère de la Culture que lui avait offert Matteo Renzi.
Il écrivit aussi que le roman doit "s’approcher au plus près de la vérité et freiner des quatre fers après l’avoir reconnue, avec la beauté d’un pas en arrière".
The Game est comme la suite du livre Les Barbares dans lequel il analysait la métamorphose que les innovations technologiques étaient en train de provoquer dans la culture occidentale. De telle sorte qu’on peut la comparer selon lui à la révolution des Lumières ou de la Renaissance. Mais cette révolution numérique ne risque-t-elle pas de nous faire perdre notre humanité ?
Dans The Game, il part à la recherche de réponses non pas anxiogènes mais, pour lui, pleines d’espoir en l’avenir, quand les problèmes deviennent des jeux à gagner.