Anne Ramaekers: "Être le représentant d’une maison d’édition et d’auteurs, c’est trouver les mots justes"

Cet été, chaque lundi, La Libre lève un coin du voile sur celles et ceux qui oeuvrent à la culture loin des projecteurs. Aujourd'hui, Anne Ramaekers, représentante d'Actes Sud chez les libraires.

Anne Ramaekers: "Être le représentant d’une maison d’édition et d’auteurs, c’est trouver les mots justes"
©JC GUILLAUME

Elle a gardé les figurines de l’Indien et du cow-boy qui lui ont donné la force d’y arriver. Ce jour-là, Anne Ramaekers est tétanisée. Parce qu’elle a partagé rapidement son enthousiasme et son admiration après avoir lu Confiteor de Jaume Cabré, on lui a demandé de présenter le livre à l’équipe Actes Sud en vue de la rentrée littéraire. Habituellement, ce sont les éditeurs qui défendent leurs titres. Oui, ce texte est un chef-d’œuvre. Oui, elle se doit de le défendre. Mais la représentante auprès des libraires, peu habituée de l’exercice, le craint. Comment y arriver sans flancher, alors que son corps subit déjà les ravages du stress ? Il lui faut de l’aide. Alors, elle a une idée : acheter dans un magasin de jouets deux figurines, comme celles que le personnage de Jaume Cabré chérit tant. Le jour J, avant de se lancer, elle les place auprès d’elle, puis annonce : "Je vous présente mes assistants". Éclats de rire de Bertrand Py, directeur éditorial, "une des âmes de la maison". Le verrou de l’angoisse a sauté.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...