Fang Fang, contre vents et marées

L’écrivaine témoigne avec humanité du confinement à Wuhan. Mais, en réclamant des comptes, elle est devenue une cible.

Fang Fang, contre vents et marées
©AFP

"Mes amis, ne me parlez surtout pas de victoire." Le 10 mars, alors que le président Xi Jinping effectue une visite surprise à Wuhan, épicentre de l’épidémie due au coronavirus, Fang Fang écrit, dans un billet qui sera lu par des millions de personnes sur Internet : "Souvenez-vous, il n’y a pas de victoire, seulement une fin." La romancière chinoise, à contre-courant du discours officiel célébrant l’efficacité des autorités communistes face au virus, ne manque pas d’audace. Durant 60 jours, du 25 janvier au 24 mars, Fang Fang, 65 ans, confinée avec son vieux chien, a livré sur Internet ses impressions, ses informations, ses humeurs, ses tranches de vie dans une chronique érudite, empreinte d’humanité, de bon sens et d’intégrité. L’auteure des Funérailles molles (L’Asiathèque) a beau être une éminente écrivaine, elle ne s’attendait pas à ce que des millions de lecteurs guettent son texte chaque soir, veillant parfois jusqu’à minuit pour pouvoir le lire.La Chine est décidément moins monolithique qu’on ne le pense souvent ici.

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