Bernard Pivot, rêveur des confins

Bernard Pivot s’invente un double de fiction pour parler du "grand âge". À 85 ans, il est encore temps de jouer, de rêver et de faire l’amour. "…mais la vie continue" le prouve.

BERNARD PIVOT
©BELGAIMAGE

Parler de lui, de son âge, de son corps, non merci. Pourtant, sur la vieillesse, le "grand âge", le temps qui file, les petits bobos et les amis qui disparaissent des agendas (électroniques, on est en 2021, quand même), Bernard Pivot en avait, des choses à dire. Alors, comme nombre d’écrivains (qu’il chérit) avant lui, il s’est créé un double. Un narrateur qui lui ressemblerait à s’y méprendre, et qui, si l’on n’a pas lu la quatrième de couverture de son nouvel ouvrage, ... mais la vie continue (Arts libre, 6/1/2021), pourrait bien vous faire croire que vous tenez entre les mains un récit et pas un roman. Et pourtant… "Je voulais prendre une certaine distance", nous explique l’auteur, qui a, pendant des décennies, donné envie de lire à des générations de téléspectateurs. "Les romanciers connaissent bien ce jeu, celui de se glisser dans un personnage, un peu, mais pas trop. C’est merveilleux. En plus de ça, jouer à mon âge, c’est très conseillé, ça développe l’esprit, ça rend la vie un peu ludique et c’est très bien pour les gens âgés."

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