"Si j’avais des solutions, je serais professeur, pas romancière ! Ma responsabilité est d’écrire, en espérant que quelqu’un pourra m’éclairer"

Le festival Passa Porta se tiendra du 21 au 28 mars en mode digital. Quelque 80 écrivains, penseurs et artistes seront mis à l’honneur. Rencontre avec Imbolo Mbue, l’une des invités internationales.

"Si j’avais des solutions, je serais professeur, pas romancière ! Ma responsabilité est d’écrire, en espérant que quelqu’un pourra m’éclairer"

Quatre ans après le remarqué Voici venir les rêveurs paraît, simultanément aux États-Unis (la sortie prévue en juin a dû être retardée pour cause de pandémie) et en traduction en France, le nouveau roman d’Imbolo Mbue, Puissions-nous vivre longtemps (How Beautiful We Were) . Avec cette ample fresque politique et humaine haute en couleur et en intensité, la romancière née au Cameroun et désormais citoyenne américaine nous emmène à Kosawa, un village fictif d’Afrique de l’Ouest qui lutte contre Penxton, une multinationale indifférente au sort des populations qui vivent là. Leur sol regorge de pétrole. Mais son extraction génère une pollution de plus en plus inquiétante qui tue surtout les enfants. Sur fond de négligence, de corruption et de promesses jamais tenues, la vie des villageois - rendue à travers plusieurs voix qui font entendre la multiplicité et la complexité des ressentis - s’écoule entre peur et impuissance. La révolte gronde pourtant, d’abord menée par quelques hommes qui en paieront le prix fort, avant que Thula, jeune femme aussi déterminée que lumineuse, ne prenne le relais. Imbolo Mbue est l’une des invités du festival Passa Porta qui se tiendra du 21 au 28 mars.

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