Avec "Cassius", Catherine Locandro remporte le Prix Première Victor

Catherine Locandro a séduit les lecteurs avec son premier roman jeunesse.

laurence bertels
Avec "Cassius", Catherine Locandro remporte le Prix Première Victor
©D.R.

Je trouve que ce roman est une leçon de vie. Il prouve qu’il ne faut jamais abandonner ou se décourager…”, déclare Clarice, jeune lectrice de “Cassius” et participante au Prix Victor Première. Source d’inspiration de plusieurs œuvres littéraires, cinématographiques ou théâtrales, l’incroyable légende de Cassius Clay, devenu Mohamed Ali, a également séduit de nombreux autres jeunes lecteurs. D’autant qu’ils l’ont découverte sous la plume alerte de Catherine Locandro, lauréate du Prix Première Victor du Livre Jeunesse 2021 pour son roman Cassius (Albin Michel).

Créé à la suite du décès accidentel de Victor Van de Woestyne, un jeune garçon passionné de lecture qui a rejoint les étoiles et ses héros imaginaires à l’âge de 13 ans, le Prix Victor Première vise à promouvoir la littérature jeunesse belge. Une manière également pour Patricia Vergauwen et Francis Van de Woestyne, journaliste et éditorialiste à La Libre Belgique, de prolonger la mémoire de leur fils et encourager la lecture. Un vrai combat à l’image, toutes proportions gardées, de celui mené par le petit Cassius sur le ring pour devenir le champion que l’on sait.

Dans les années 50, aux États-Unis, la ségrégation bat encore son plein. Malgré leur jeune âge et l’amour protecteur de leur mère Odessa, Cassius et Rudy en subissent la violence au quotidien. Jusqu’au jour où l’aîné des deux frères découvre la boxe. Dans les gymnases, la couleur de peau importe peu et pour le jeune Cassius, progresser deviendra rapidement une obsession.

Premier roman jeunesse

Bien que née à Nice, Catherine Locandro vit aujourd’hui à Bruxelles. Son premier roman Clara la nuit (2005) a reçu le prix René Fallet. Scénariste primée en 1997 pour L’Amour est à réinventer, dix histoires d’amour au temps du sida, elle a aussi publié, entre autres, Sœurs (2005), Les Anges déçus (2007), Face au Pacifique (2009) ou encore Des Cœurs ordinaires (2019). Cassius est son premier roman de littérature jeunesse. Une entrée qui lui réussit puisqu’elle vient d’être plébiscitée par le troisième Prix Première Victor du livre jeunesse auquel ont participé 2166 jeunes de 12 à 15 ans, répartis en 97 groupes de lecture dans des écoles, des bibliothèques et des maisons de jeunes dans toute la Wallonie et à Bruxelles. Tous et toutes ont répondu à l’appel à candidatures lancé en août 2020 par La Première (RTBF) et le Fonds Victor.

Pendant toute l'année scolaire, et malgré la pandémie, ces groupes ont bénéficié d’animations de comédiens et comédiennes professionnel(le)s (théâtre, impro, lectures à voix haute, etc.) et de rencontres, organisées et financées par le Fonds Victor, avec des auteurs, autrices, traducteurs, traductrices, et éditeurs, éditrices.

Étaient également en lice pour cette troisième édition L’immortelle de Ricard Ruiz Garzón, (Alice Jeunesse), Mémorandum de Michel Honaker (Mijade), Les Aventures de Bob Tarlouze, Tome 7 de Frank Andriat (Ker éditions) et Le Voyage de Fulmir de Thomas Lavachery (L’École des Loisirs) .

Le Prix a été remis ce 21 avril au cours de l’émission Tendances Première, présentée par Véronique Thyberghien, par la chanteuse Typh Barrow, en présence de Patricia Vergauwen et Francis Van de Woestyne, Déborah Damblon, initiatrice du Prix et Laurent Dehossey (La Première, RTBF). L'occasion aussi de faire le point sur une littérature trop peu connue.

Cassius par Catherine Locandro, Albin Michel, 352 pp., 15 € (version électronique 9,99 €)

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