Avec le mariage de Lize Spit et Thomas Gunzig, la Foire du livre est déclarée ouverte

Premier moment marquant et particulièrement original d’une édition 2021 dont le maître verbe est “se réinventer”, la cérémonie a finalement bien eu lieu dans la chapelle de Nassau au cœur de la bibliothèque royale de Belgique. Pouvait-on trouver meilleur lieu emblématique ?

Membres de la garde rapprochée des époux, Els Aerts et Paul Hermans de Flanders Literature, Marie Noble, commissaire de la Foire, avaient toutes les raisons d’afficher une mine radieuse : l’objectif de ce mariage étant de rapprocher la littérature belge néerlandophone et francophone, le pari fut gagné : les nombreux néerlandophones qui ont suivi le flirt virtuel sont en train de découvrir l’œuvre de Thomas Gunzig. Et vice versa, on l’espère, même si l’application est beaucoup plus suivie en Flandre. Et ce n'en est pas fini des rapprochements puisque d'autres auteurs et autrices ont accepté l'invitation de se rencontrer. Ainsi de Caroline Lamarche et David Van Reybrouck, Adeline Dieudonné et Peter Perrin, Lisette Lombé et Seckou, pour ne citer qu'eux.

Des poètes, maîtres de cérémonie

Carl Norac, poète national désigné pour une période de deux ans depuis le 1er janvier 2020 et Mustafa Kör, qui lui succédera, furent parfaits en maîtres de cérémonie en récitant d’abord chacun un poème : Un flirt pour Carl Norac Als water pour Mustafa Kör.

L’on eut ensuite droit aux discours de chacun des mariés. Lize Spit décrivant Thomas en “beau caniche aux cheveux macaroni” – ça, c’est pour le physique –, ne manqua pas de relever “combien ton humour s’avère intraduisible pour les Flamands, qui sont un brin plus rigides.” Plus loin, elle mit en avant leurs écritures complémentaires, “toi le fan de slalom, moi qui préfère foncer droit au but”.

De ces moments d’échanges bon enfant, on retiendra encore l’heureuse mise à jour des articles du Code civil par Carl Norac dont on ne résiste pas à partager celui-ci. “Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs droits d’auteurs respectifs et partagent un domicile commun dans leur imaginaire.”

À l’issue de cette lecture, Thomas Gunzig a dit “oui” et Lize Spit “ja” lors d’une cérémonie parfaitement bilingue. Il n’y eut pas Mort d’un parfait bilingue (titre du premier roman de Thomas Gunzig) ni Débâcle (titre français du premier roman de Lize Spit (Het Smelt en version originale). L’honneur est sauf.

A la Foire, jeudi 6 mai

• Remise du Prix Première Victor du livre de jeunesse. La chanteuse belge Typh Barrow remettra le Prix 2021 à l’autrice Catherine Locandro pour son roman Cassius (Albin Michel Jeunesse). La romancière française installée à Bruxelles rencontrera quelques jeunes dans les studios de la Première. (Jeudi 6 mai à 10h)
• Flirt flamand. David Van Reybrouck et Caroline Lamarche. Caroline Lamarche et David Van Reybrouck ont rendez-vous à la friche Josaphat, l’ancienne gare de triage de Schaerbeek-Josaphat. (Jeudi 6 mai à 12h)
• L’humanité est un roman. Rencontre avec Eric-Emmanuel Schmitt. Le romancier et dramaturge vient de sortir le premier tome (Paradis perdus) d’une saga (“La traversée des temps”) qui en comptera huit. Il s’entretiendra avec Apolline Elter dans les locaux de La Meute, une boutique qui est autant un cabinet de curiosités. (Jeudi 6 mai à 20h)

Programme complet et inscriptions (gratuites) : flb.be La Foire du livre se tient en mode virtuel du 6 au 16 mai