Alain Damasio : "Certains gamins sont incapables de supporter une vidéo dépassant deux-trois minutes. Anthropologiquement, c’est relativement grave"

Alain Damasio débarque, ce vendredi, à la Foire du livre pour une rencontre avec Erri De Luca à Bozar. L’auteur de "La Horde du Contrevent" et des "Furtifs" publie une nouvelle pour les ados, "Scarlett et Novak". Le but : faire de la prévention contre les addictions aux nouvelles technologies.

ALAIN DAMASIO, photographié le 03/05/2019 à Paris.
©FRANCOIS GRIVELET / LA VOLTE

Dix-huit heures, un numéro fixe français, sept sonneries, et un répondeur. Bip. Envoi d’un mail à son éditeur. Une réponse, vite. "Alain Damasio m’a confirmé sa présence au rendez-vous ce matin. Nous essayons de faire au mieux pour le joindre. Je lui transmets votre numéro." U ne heure plus tard, tout pile. "C’est Alain. Je suis parti me promener, j’ai complètement zappé. Désolé…" Comme les êtres qui peuplent son dernier roman dystopique, Les Furtifs (La Volte en 2019 et récemment chez Folio SF), Alain Damasio tente d’échapper le plus possible à la matrice pour éviter d’y laisser des traces. Il n’a jamais eu un téléphone portable. Une fois au bout du fil, l’auteur de La Horde du Contrevent, triple récipiendaire du Grand Prix de l’Imaginaire, se révèle, pourtant, volubile pour prendre du recul sur la digitalisation accélérée du monde pendant le Covid. Et pour cause, depuis La Zone du Dehors, cela fait plus de vingt-cinq ans qu’il réfléchit à la société de contrôle.

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