Leïla Slimani: "Je n'aime pas l'idée de 'la' femme. Cela n'existe pas. Il existe des femmes, toutes différentes"

Leïla Slimani publie le 2e tome de son enthousiasmante trilogie "Le pays des autres". "Regardez-nous danser" prend place dans le Maroc de l’après Mai 68. Une période trouble, entre hédonisme et répression.

Leïla Slimani: "Je n'aime pas l'idée de 'la' femme. Cela n'existe pas. Il existe des femmes, toutes différentes"
©Francesca Mantovani

En refermant Regardez-nous danser, le deuxième tome de la trilogie Le pays des autres que Leïla Slimani a entamée il y a deux ans avec La guerre, la guerre, la guerre, on voudrait déjà plonger dans le dernier volume. C'est que Le pays des autres est une magnifique fresque familiale sise dans le Maroc du XXe siècle. Que l'écrivaine née à Rabat en 1981 ait mis en scène des personnages tous librement inspirés par des membres de sa famille n'est certes pas étranger à la beauté de l'œuvre. Mais soulignons aussi son écriture limpide, fluide et sa capacité à doter ses protagonistes, auxquels on s'attache facilement, de personnalités contrastées. "Il n'y a pas de narrateur omniscient dans le livre. Toutes les situations sont vécues à partir d'une intériorité. Tout point de vue, même lorsqu'il est tranché, parfois dur ou dans le jugement, est toujours adopté par un personnage. L'idée, c'est que le lecteur soit tout le temps balancé entre différents points de vue et que ce soit à lui de se faire sa propre opinion", commente Leïla Slimani, qui nous a donné rendez-vous par téléphone, à 9h30, heure portugaise - elle a décidé de quitter Paris et de s'installer, avec mari et enfants, pour quelque temps à Lisbonne.

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