Pour tout savoir sur les amours adolescentes en tous genres, voici notre sélection de romans

L'amour, la grande affaire de l'adolescence ! Voici notre sélection de romans moins légers et superficiels qu’ils n’en ont l’air #sexualité #sentiments #LGBTQI + #famille #couple.

Pour tout savoir sur les amours adolescentes en tous genres, voici notre sélection de romans

Des papillons dans le ventre, d'insupportables rougeurs, une jalousie dévorante et des grandes questions existentielles… Qui suis-je ? Pourquoi ce premier baiser ne me bouleverse-t-il pas ? Pourquoi la jambe de Gonçalo frôle-t-elle la mienne ? Avaient-ils raison ces copains qui me traitaient de tapette à l'école primaire ? L'amour ! LE sujet de l'adolescence par excellence, incontournable, pluriel, inavouable ou encore à géométrie variable. Le curseur bouge à l'allure des vagues successives de la libération de la parole et de la confusion des genres. Raison pour laquelle la majorité des romans d'amour en littérature jeunesse aborde ces sujets d'actualité.

Mais les Amour(s) sont bien plus qu'une question de genres comme le rappelle avec justesse Tess Alexandre dans son roman, illustré en sourdine et pastels doux par Camille Deschiens, appelé à devenir une référence pour l'intelligence et la nuance de son propos. Celui-ci traverse plusieurs situations, les plus compliquées n'étant pas forcément celles qu'on croit. Qu'il s'agisse d'Imane, en proie à ses doutes et soudain consciente qu'aimer Albane signifie aussi s'affranchir du regard des autres. Ou de Lise, qui aime Thélio jusqu'au jour où Thélio rencontre Léon…. Cléo, quant à elle, ressent "la tristesse qui écrase, la paresse qui enlise" mais pas le désir… Une galerie de portraits qui dépeint la complexité du sentiment amoureux dont parle aussi avec talent Thalita Rebouças dans Confessions d'un garçon anxieux, intello et (légèrement) amoureux. Véritable icône de la littérature jeunesse brésilienne, Thalita Rebouças a déjà vendu près de 3 millions de livres vendus et signé un partenariat avec Netflix pour adapter ses romans. Il est vrai que ce type de littérature se construit de plus en plus comme une série, avec des rebondissements et des personnages bien typés auxquels on s'attache rapidement.

Confessions d’un garçon anxieux

Entre dialogues, chats et larges encadrés sur l'astrologie? qui passionne le narrateur Davi, ces Confessions se lisent aisément et rendent peu à peu son histoire d'amour sensible et crédible. Derrière une tonalité légère se posent de vraies questions relationnelles et le roman, peu à peu, se transforme, comme Amour(s) en plaidoyer pour la tolérance, dont même les professeurs les plus sévères font preuve au moment critique.

Apprendre à se connaître, à s’accepter, tels sont les premiers jalons à poser. Avant de passer à l’étape suivante, celle de la difficile confrontation au regard des autres.

Entre "Sex Education" et Bridget Jones

Même approche dans le premier roman sarcastique de Wibke Brueggemann dans L'amour, c'est pour les loosers. Phoebe, qui se croit à l'abri de tout, vante les vertus de la sologamie, ne supporte pas que sa meilleure amie tombe amoureuse d'un looser, qui n'y connaît rien en clitoris, et veut s'éloigner de sa mère, qui travaille pour une ONG internationale et part sans cesse en zone de sécheresse ou de guerre. Elle décide, en outre, une fois pour toutes, de ne pas tomber amoureuse.

Coupée de ses émotions, elle vit la plupart du temps chez sa marraine Kate, et va de l’avant jusqu’à ce qu’un grain de sable enraye la mécanique. Un grain de sable au prénom de Emma et aux yeux d’un bleu pâle à faire chavirer les marins aux teints les plus burinés.

Entre Sex Education et Le Journal de Bridget Jones, cette comédie romantique lesbienne réussit également à aborder des lames de fond, comme la découverte de l'identité. Phoebe en apprend un peu plus sur son père, mort au combat et tremble de tout son corps lorsque sa mère semble avoir disparu.

Blessée, bien qu’elle ne veuille pas l’avouer, par le manque d’intérêt que lui réserve sa meilleure amie depuis qu’elle est amoureuse, amère suite aux départs successifs de sa mère, Phoebe, malgré sa mauvaise foi, découvrira peu à peu ses vraies richesses.

  • ★ ★ ★ Amour(s) | Tess Alexandre et Camille Deschiens | Roman illustré | Les éditions des Éléphants, 92 pp, 13,50 €. Dès 15 ans.
  • ★ ★ ★ Confessions d'un garçon anxieux, intello et (légèrement) amoureux|Thalita Rebouças | Roman | Michel Lafon, 256 pp, 15,95 €. Dès 13 ans.
  • ★ ★ ★ L'amour, c'est pour les loosers| Wibke Brueggemann, traduit de l'anglais par Vanessa Rubio Barreau | Roman | Gallimard jeunesse, 352 pp. Prix 17 €. Dès 13 ans.
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