Une fille en colère qui nous prend par la main

Véronique Ovaldé scrute les relations entre des personnages happés par un même drame.

Monique Verdussen
Mimi, six ans, avait une grâce qui désarmait tout le monde.
Mimi, six ans, avait une grâce qui désarmait tout le monde. ©Copyright (c) 2016 Voyagerix/Shutterstock. No use without permission.

Un père passionné d'opéra se console de n'avoir pas de fils - "n'avoir que des filles, c'est ne pas avoir d'enfants" - en donnant à ses quatre filles des prénoms d'héroïnes de Verdi et Puccini. Violetta, Gilda, Aïda et Mimi, chacune née avec deux années d'écart sur la précédente, rallient donc la trame du roman de Véronique Ovaldé porté par un titre énigmatique selon son habitude : Fille en colère sur un banc de pierre. Ce formidable roman, sans doute le meilleur de cette romancière imaginative, est tout à la fois vibrant, tragique, drôle, effervescent, coloré. Ancré aux détails précis d'un quotidien scruté par l'œil malicieux de la romancière, il s'attache surtout aux rapports entre des personnages reliés par un même drame. Mimi, la benjamine, a disparu. Elle avait six ans et une grâce qui désarmait tout le monde.

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