Faut-il choisir de mourir pour éviter de devenir une charge ?

Partir ensemble, tel est l’acte de générosité sociale que planifie un couple. Sous la plume d’une Lionel Shriver redoutable.

Lionel Shriver interroge de manière implacable la façon dont on décide d'aborder l'ultime chapitre de sa vie.
Lionel Shriver interroge de manière implacable la façon dont on décide d'aborder l'ultime chapitre de sa vie. ©Copyright (c) 2021 Rawpixel.com/Shutterstock. No use without permission.

Lionel Shriver n'a peur de rien. À quinze ans, elle décide d'abandonner Margaret Ann et se choisit un prénom masculin. Comme entrée en littérature, elle signe un roman provocant, dérangeant, sans complaisance, qui est une évidente réussite : Il faut qu'on parle de Kevin. Les éditeurs se sont d'ailleurs longtemps défilés avant de publier ce texte audacieux qui sera couronné par l'Orange Prize en 2005 et adapté à l'écran avec maestria par Lynne Ramsay - avec une époustouflante Tilda Swinton dans le rôle de la mère de Kevin, un adolescent qui a tué neuf personnes dans son lycée. D'emblée, le thème de la famille est fondateur chez Lionel Shriver, qu'elle scrute avec une lucidité diabolique. Via ses travers, ses perversités, ses zones d'ombre.

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