Avec seize disciplines représentant la musique, l’audiovisuel, les arts plastiques, les arts de la scène et la littérature, il y avait, lundi soir, de quoi prendre le pouls de la vie artistique - côté francophone de Belgique - des deux dernières années. On sait - ou non - que la Sabam fut fondée en 1922 par des auteurs, pour des auteurs et qu’elle représente aujourd’hui plus de 41 000 auteurs et plus de 4 millions d’œuvres. Outre son rôle d’intermédiaire entre les créateurs et le public, elle soutient le secteur artistique, en Belgique et à l’étranger, à travers des événements, des bourses et ces fameux Sabam Awards (2 000 euros) destinés à des auteurs des deux communautés (en alternance annuelle), et attribués par des jurys de spécialistes indépendants.
Le transfuge Fafchamps
Présenter dans chacune des 16 catégories, les quatre auteurs "nommés" (ou "nominés", selon l’anglicisme abhorré) grâce à des vidéos éclairs, désigner le gagnant, l’inviter sur scène, ne jamais lâcher la salle : c’était la mission presque impossible à laquelle Eric Russon, très en forme, s’est collé avec brio. Entre les salves, on entendit le groupe pop-rock Pale Grey ; la pianiste Laurence Mekhitarian dans un des Feuillets d’Arménie de Jean-Luc Fafchamps - également mentionné comme compositeur du film Insyriated ; et, en finale pétaradant, La Chiva Gantiva, élue ex-aequo avec Afrikän Protoköl dans la catégorie Musiques du Monde (en est-il d’autres ?). Impossible de commenter tous ces prix, mais, à l’évidence, les jurys ont globalement récompensé deux qualités majeures dans le domaine de la création : l’audace et la persévérance.
Le palmarès
Audiovisuel :
Bande dessinée :
Chanson française :
Littérature :
Musique :
Théâtre :