Décès de Jean-Luc Delarue: les réactions

Voici plusieurs réactions au décès, dans la nuit de jeudi à vendredi, de l'animateur et producteur Jean-Luc Delarue. Agé de 48 ans, il a succombé à un cancer de l'estomac.

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Décès de Jean-Luc Delarue: les réactions
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Voici plusieurs réactions au décès, dans la nuit de jeudi à vendredi, de l'animateur et producteur Jean-Luc Delarue. Agé de 48 ans, il a succombé à un cancer de l'estomac.

France Télévisions a rendu hommage, dans un communiqué, "au grand professionnel que fut Jean-Luc Delarue. Cette personnalité aimée des Français a contribué au renouvellement de l'offre de magazines de la télévision publique qui lui doit de nombreuses émissions à succès comme 'Ça se discute', 'C'est mon choix' ou encore 'Toute une histoire'". La chaîne salue "tout le courage qu'il a manifesté dans son combat contre la maladie et s'associe à la peine de son épouse, de son fils, de toute sa famille et de ses nombreux amis".

Sophie Davant, animatrice de "Toute une histoire" sur France-2, interrogée sur RTL: "C'était un être hors du commun, d'une résistance exceptionnelle, je pensais qu'il vaincrait. J'ai une admiration profonde, un respect car (...) c'est lui qui a importé cette télé testimoniale et qui l'a fait avec brio, des émissions comme 'Ça se discute' ou 'Toute une histoire' (...) Les équipes qui travaillaient avec lui l'admiraient profondément. Je n'étais moi aussi qu'admirative de son parcours. Hélas il a payé très cher sa réussite".

Christophe Dechavanne, animateur, interrogé sur RTL: "Je sais bien sûr que c'est ridicule, parce qu'il y a de tels malheurs dans le monde, c'est un mort de plus mais (...) je trouve que cette maladie est d'une grande injustice (...) Je suis extrêmement choqué par la rapidité avec laquelle il a été foudroyé. C'était un mec brillant, très drôle. Il était un peu fêlé oui mais qui ne l'est pas dans ce métier de ouf".

Laurence Ferrari, animatrice, interrogée sur RTL: "Je suis très émue car c'est quelqu'un que je connais depuis longtemps et on s'est suivi comme ça tout au long de notre parcours respectifs avec les hauts et les bas, il a toujours été là et moi j'ai toujours essayé d'être là pour lui donc c'est d'abord beaucoup d'émotion pour moi ce matin. C'était un work addict, c'était quelqu'un qui travaillait 12h, 15h par jour, il adorait ça et au-delà du métier il aimait les gens et c'est ce qui m'a beaucoup appris (...) Les autres l'intéressaient et c'est ça que je retiens de lui. C'était quelqu'un de profondément humain, ultra-sensible, écorché vif et une vitalité et une force de travail incroyable".

Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe-1: "Pour moi, ça a été l'un des plus doués de sa génération. Il avait tous les talents, il avait la présence, l'humour, et un appétit constant des découvertes et de la vie. Il a connu tous les succès, il les a connus très vite, sans doute trop vite (...) Je l'avais repéré en écoutant ses émissions (sur TF6, NDLR), puis je lui avais demandé d'animer les matinales (sur Europe-1), ce qu'il faisait formidablement bien, avec de l'humour, avant de nous rejoindre à France Télévisions (...) Il avait le sens du public, je ne crois pas qu'il était marqué par une ambition féroce, il avait besoin de s'affirmer, il avait besoin d'être aimé. Il avait au fond de lui un besoin d'amour incommensurable". "Il a brûlé sa jeunesse, il a fini dans la solitude, entouré par quelques proches, et pour moi, il va laisser un vide dans l'audiovisuel. Je pense qu'on a été peut-être autour de lui trop sévère quand on a su qu'il a été malade. On l'a un peu abandonné, rejeté, ce qui a accru son désarroi, sa solitude, et sa tristesse".

Michel Drucker: "Jean-Luc, c'est une success story unique dans l'histoire" de la télévision. "C'était un surdoué", un "jeune producteur très brillant, le plus brillant de sa génération", qui a "produit un nombre d'heures de télévision considérables (...) Il ne s'est pas ménagé, il a brûlé la vie, mais professionnellement, c'est quelqu'un qui a apporté quelque chose d'indiscutable. Il avait encore beaucoup de choses à nous montrer, à nous dire, à nous montrer (...) Je veux garder de lui l'image d'un grand pro, d'un très grand pro, un très grand producteur (...) Tous ceux qui sont passés par Jean-Luc ont grandi, ils ont tous grandi".

Gilles Bornstein, ancien rédacteur en chef de "Ça se discute", sur France-2: "Professionnellement, c'était une sorte de concentré de matière humaine. C'est quelqu'un qui avait une compréhension intuitive immédiate de l'être humain, de ses failles, de ses faiblesses, de ses désirs, de ses passions. C'était quelqu'un qui vous comprenait, qui me comprenait, qui comprenait tout le monde", ce qui était "d'autant plus étonnant que c'était quelqu'un qui était protégé".

"C'est quelqu'un qui avait vraiment deux faces, c'est-à-dire qui avait cette face de gendre parfait, et qui par ailleurs avait tous les excès qu'on connaît désormais", avec une "volonté" de "vivre la vie comme un rapport de force permanent, ce qui rendait parfois les relations un petit peu compliquées". "Au début, il a annoncé cette maladie publiquement. Il l'a un petit peu médiatisée. Il a annoncé sa volonté de se battre, et puis progressivement, peut-être à mesure que son état se détériorait, il s'est replié sur lui-même. Les derniers temps, il était hospitalisé" et "il acceptait de voir de moins en moins de monde: même ses actuels collaborateurs, dont je ne suis plus, n'avaient pas tous accès à lui. Il a fini par terminer finalement relativement seul".

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