Diana, la princesse des cœurs, une icône
Al’occasion du jubilé à la Cour d’Angleterre et du 15e anniversaire du décès de Lady Diana, l’émission des têtes couronnées, "C’est du Belge", dresse deux portraits - intimes et fouillés - de l’ex-princesse de Galles et du prince Charles.
Publié le 27-08-2012 à 16h26
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A l’occasion du jubilé à la Cour d’Angleterre et du 15e anniversaire du décès de Lady Diana, l’émission des têtes couronnées, "C’est du Belge", dresse deux portraits - intimes et fouillés - de l’ex-princesse de Galles et du prince Charles. Deux personnages ultra-médiatisés dont le destin fut lié 17 années durant.
A travers archives et témoignages rares (le dernier voyage humanitaire de Lady Di en Angola en 1997, une interview, en 1985, dans l’intimité de Kensington Palace, sa résidence londonienne). Le destin brisé d’une princesse H H retrace les moments clés de la vie d’une icône.
Les événements qui ont conduit à son décès tragique, les raisons de l’hystérie médiatique qu’elle fuyait sous le pont de l’Alma à Paris, sa rencontre avec le prince Charles, ses multiples tentatives de suicide, sa personnalité, ses origines, son aversion pour le protocole, son combat pour les victimes du sida ou des mines anti-personnel au cours des années 80 et 90; toutes les facettes de la princesse sont décortiquées à travers ce film d’une vibrante tendresse.
Boulimique, critiquée par certains tabloïds pour son manque de culture et son absence apparente de charisme, en perpétuelle quête du grand amour, la "princesse des cœurs" s’épanouit pour, finalement, devenir une icône planétaire. Un événement que ni la presse people naissante ni la reine Elisabeth d’Angleterre n’avaient pu prévoir. Descendante de Charles II d’Angleterre (en descendance illégitime) et, par lui, d’Henri IV, Diana Frances Spencer fut reine du buzz bien avant Internet. Surdouée de la communication, elle réussit finalement à créer l’événement à chacune de ses apparitions.
Touchant portrait que celui-ci donc, qui, en idéalisant la princesse sans nuances aucunes - travestit toutefois la réalité qui fut - on s’en doute - beaucoup moins romantique. Nulle référence, en effet, aux multiples liaisons que la princesse a entretenues avec son moniteur d’équitation (James Hewitt); avec l’un des gardes du corps affecté à sa sécurité (bien qu’elle ait nié catégoriquement tous rapports sexuels), ou encore avec Oliver Hoare, un marchand d’art marié. Nulle référence encore aux accusations d’adultères et aux reproches à peine déguisés que s’adressaient les deux époux à travers la presse.
En seconde partie de soirée, Charles, le destin d’un prince H H H dresse, quant à lui, le portrait en deux volets de Charles Windsor, le plus british des héritiers de la Couronne britannique.
Moins pathos, moins cliché et plus fouillé, ce documentaire, signé Andrew Orr, dresse un portrait surprenant de cet "homme du devoir". Les images d’archives révèlent une personnalité aux antipodes d’une monarchie qui a souvent été critiquée pour son archaïsme et sa rigidité.
En dehors du cadre austère des mariages, enterrements et festivités de la vie de Cour, Charles, futur roi d’Angleterre, a su se forger un destin en s’inventant un rôle bien à lui : il bouscule l’establishment, mène ses propres croisades, libère sa parole.
Enfant, il contrarie la volonté de son père et sa vision désuète de l’éducation d’un futur roi. Adolescent, il ignore les directives de la maison Windsor et choisit sa propre voie à Cambridge.
Devenu prince de Galles, il prend à cœur de "travailler aux côtés de ses hommes" et les initie au développement durable. Sous Thatcher, il s’attire les foudres des conservateurs en dénonçant la paupérisation de la population.
Divorcé puis remarié, il reconquiert le peuple britannique, et promet de réformer en profondeur la monarchie. Des premières loges aux coulisses du spectacle royal, les archives déroulent 65 ans d’histoire de la monarchie britannique. Remarquable !